C’est du 10 au 12 octobre derniers que s’est tenue à Montréal la plus récente édition du concours international Sélections Mondiales des vins du Canada (SMV), à l’Institut du tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ).
Rompu à l’exercice, le président de l’événement, M. Réal Wolfe, était fier de soumettre les quelque 1600 vins et sakés provenant d’une trentaine de pays à la soixantaine de juges internationaux. À nouveau j’avais l’occasion de présider une commission avec 4 collègues provenant du Mexique, de la France et du Canada. Notre mission : déguster, analyser et noter sur une échelle de 0 à 100, 45 vins par matinée répartis en 3 séances de 15 produits. Début du service : 8 heures tapantes. La brigade de serveurs de l’ITHQ est au garde-à-vous…vaut mieux avoir l’œil clair et les papilles bien affûtées!
Le classement et les médaillés
Une note de 85/100 permet au produit et à son producteur d’obtenir la médaille d’Argent, 89/100 c’est l’Or et distinction ultime, le Grand Or, pour tout vin obtenant la marque de 93/100 ou plus. Un maximum de 30% de produits atteindront le podium, selon les règlements officiels de la Fédération des grands concours internationaux. Je joins en annexe la liste du Top 50, soit ceux ayant obtenus les meilleures notes. Dans ce catalogue, je reconnais mon coup de cœur de l’édition 2024 : un vin blanc du Portugal, Marquès de Marialva, Bairrada 2016. D’une richesse et d’une splendeur inouïes! Souhaitons qu’il se retrouve parmi les produits qui auront leur sauve-conduit automatique pour les tablettes de la SAQ!
La camaraderie, le liant essentiel
Sur une note un peu plus personnelle, vous dire que je pratique l’exercice des concours de dégustations depuis une quinzaine d’années. L’image est un brin glamour, mais le rituel est extrêmement rigoureux, et tout est millimétré. La température des vins au premier chef, la qualité, la forme ou l’étincelance des verres, le service aux jurés, la discrétion absolue pendant chaque séance, la luminosité et la température de la salle, bref, du professionnalisme à tous les niveaux. En cela, chapeau à Réal et à sa bande!
Évidemment, plusieurs des juges invités font également de panels dans d’autres villes du monde qui organisent ce genre de concours, que se soit à Paris, à Bruxelles, à Sierre, à Bordeaux, etc. Aussi, le plaisir de se retrouver autour de l’objet de nos passions, en des lieux différents et en échangeant généralement en français avec nos accents respectifs rend ces séjours fort chaleureux. Cette joie partagée entre nous est tout aussi réconfortante. Alors je vous salue, chers collègues!
J’ai eu grand plaisir à retrouver Jacques Orhon à ma droite et François Chartier à ma gauche