Une entreprise fondée par des étudiants en génie de l’Université de Sherbrooke souhaite donner un coup de main aux producteurs de fraises avec leur nouvelle technologie. Une aide qui tombe à point dans ce secteur que plusieurs agriculteurs ont quitté dans les dernières années en raison des coûts importants en main-d’œuvre.
L’outil conçu par InnovaPlant permet d’automatiser la plantation de fraisiers à racines nues en plasticulture. Une avancée qui s’annonce prometteuse.
« La façon de planter les fraises, ça ne correspond pas au XXIe siècle », se désole William Leclerc, fondateur et président de l’entreprise. Chaque fraisier doit être planté à la main par des travailleurs. Ce travail est long et ardu, se faisant à ras le sol souvent sous un soleil plombant, poursuit-il.
« Dans notre secteur, l’automatisation est très difficile », explique la porte-parole de l’Association des producteurs de fraises et de framboises du Québec (APFFQ), Stéphanie Forcier. « C’est extrêmement fragile [comme produit]. » Parmi tous les types de production agricole, c’est en fraisiculture que les coûts de main-d’œuvre sont les plus élevés. Ils accaparent plus de 50 % des dépenses totales des agriculteurs, précise-t-elle.
« C’est vraiment la cueillette des fruits qui coûte [le plus] cher », note toutefois le directeur général de la Fraisière Faucher, Nicolas Dupuis. Sa ferme accueille cet été le prototype de l’entreprise de William Leclerc.
La récolte concentre chaque année les deux tiers des coûts de main-d’œuvre des producteurs de fraises, confirme la porte-parole du Réseau d’expertise en innovation horticole, Izmir Hernández. Aucune machine ne peut encore effectuer efficacement ce travail.