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Consultation à deux vitesses dans l’industrie des boissons sucrées alcoolisées

Consultation à deux vitesses dans l’industrie des boissons sucrées alcoolisées

Le gouvernement Couillard refuse d’entendre en commission parlementaire le fabricant de la boisson controversée FCKDUP, qui sera interdite dans les dépanneurs et les épiceries.

Une décision vivement dénoncée par l’entreprise. «Nous sommes déçus que le gouvernement ait élaboré sa politique à la hâte sur un coin de table sans consulter tous les acteurs de l’industrie, et en particulier le groupe Geloso, directement visé par la législation», s’indigne le grand patron Aldo Geloso, dans une déclaration écrite envoyée à notre Bureau parlementaire.

Chez les mineurs

La compagnie québécoise estime que le gouvernement n’aborde pas de front le problème de consommation d’alcool chez les mineurs. Selon le coprésident et directeur de l’entreprise, cet enjeu de taille mérite une solution globale incluant l’accessibilité des produits alcoolisés chez les détaillants.

«Rappelons que les amendements proposés par le gouvernement permettront la vente de bières, cidres et apéritifs de plus de 7 % dans les dépanneurs. On ne fait que déplacer le problème», plaide-t-il.

Leader de l’industrie

M. Geloso s’explique mal qu’on l’écarte des consultations puisque sa firme est «un leader» dans cette industrie, au Québec comme en Amérique du Nord.

Québec a annoncé son intention de bannir les boissons énergisantes à haute teneur en alcool dans les dépanneurs et les épiceries à la suite du décès de la jeune Athéna Gervais, survenu le 1er mars dernier.

Le jour de sa disparition, l’adolescente aurait consommé deux canettes de boisson FCKDUP volées dans un dépanneur.

Depuis, la boisson a été retirée des tablettes par le fabricant. Le gouvernement veut également revoir la réglementation qui encadre la publicité des boissons alcooliques.

Coiteux reste de marbre

Le ministre Martin Coiteux a invité les représentants de l’industrie à venir plaider leur cause en commission parlementaire à l’Assemblée nationale. Pas de place toutefois pour le groupe Geloso à la table des consultations.

La porte-parole du ministre réplique que l’entreprise est membre de l’Association des microbrasseurs du Québec, qui sera entendue par les députés. «Leurs intérêts vont être défendus de cette façon-là, et si jamais ils le souhaitent, ils peuvent déposer un mémoire», s’est limitée à commenter Marie-Ève Pelletier.

Source: TVA Nouvelles du 6 avril 2018

NOTE DE L'ÉDITEUR

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