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TRAVAILLEURS ÉTRANGERS | De plus en plus une nécessité pour l’agriculture régionale

TRAVAILLEURS ÉTRANGERS | De plus en plus une nécessité pour l’agriculture régionale

NOTE DE L'ÉDITEUR
Pourquoi ne pas faire travailler tous les demandeurs d'asile dans les champs, afin de les intégrer dans les sociétés québécoise et canadienne?
Le passeport canadien est un privilège qui se mérite par l'intégration dans notre société.
Travailler dans les champs est un travail très dur et les agriculteurs en savent quelque chose, néanmoins ils ont besoin d'aide!
Et qu'est-ce qu'on fait pour les aider et nourrir la population?
Je vous laisse le soin d'y répondre!

 

Les fruits et les légumes cultivés localement, ceux-là mêmes qui se retrouvent dans votre assiette, sont récoltés maintenant plus que jamais par des travailleurs venus d’ailleurs. Le Saguenay-Lac-Saint-Jean et son industrie agricole reposent sur cette main-d’œuvre étrangère, devenue ô combien nécessaire.

Ce n’est pas compliqué. En l’espace de presque dix ans, le nombre de travailleurs étrangers venus cultiver la terre au Saguenay-Lac-Saint-Jean a plus que décuplé. Oui, oui. Il a été multiplié par plus que dix. En 2015, on comptait seulement 40 détenteurs d’un permis de travail à des fins agricoles. En 2024, ce nombre est passé à 520.

Dorénavant, les fermes qui n’emploient pas de travailleur étranger sont une exception à la règle. «C’est devenu extrêmement important la main-d’oeuvre étrangère sur les fermes. Avec la décroissance démographique que le Québec a connue dans les dernières décennies, couplée à la transformation du marché du travail, qui est passée d’une dynamique plus manuelle à plus intellectuelle, l’apport des travailleurs étrangers est devenu de plus en plus grand. Même des fermes qui ne voulaient embaucher que des gens d’ici ont changé leur fusil d’épaule dans les dernières années», explique d’emblée Jean-Thomas Maltais, le président régional de l’Union des producteurs agricoles (UPA).

Dans un contexte inflationniste où la rentabilité des terres n’est plus un objectif réaliste pour les jeunes producteurs, la maximisation du rendement dans les champs devient une préoccupation de premier plan. «Nous ne sommes plus des producteurs qui cherchent à rentabiliser notre terre. Avec le prix par acre, qui ne cesse de grimper, on devient des producteurs-investisseurs-spéculateurs. C’est impensable de penser faire la piasse en achetant une terre aujourd’hui. C’est une question de transmission de génération en génération plus qu’autre chose. Pour arriver à la fin de l’année, il faut absolument que le rendement soit là», ajoute celui qui parle aux noms des producteurs régionaux faisant partie de l’UPA.

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