JE SUIS LA FILLE DE .
Et j’ai toujours été fière de ça.
Mes parents, ce sont des survivants, des résiliants et des persévérants. Les miens. Ils sont tout pour moi malgré leurs bons et moins bons coups.
J’ai toujours détesté la politique. Si vous saviez.
Et je la déteste encore plus depuis quelques jours.
Je ne l’ai jamais choisi, mais je la subis.
Il y a l’ombre et la lumière.
Ce n’est pas positif ou négatif pour moi.
Ce sont juste deux endroits différents.
Moi je suis bien dans l’ombre.
Me faire pousser dans une lumière qui n’est pas la mienne me rend inconfortable.
Pense à ta mère, quand elle te serres.
C’est doux hein? L’amour, c’est exactement ça.
Une femme & ses enfants n’échappent pas à ça parce qu’elle fait de la politique.
L’anxiété a pris le contrôle de mon corps depuis samedi.
Derrière vos écrans, c’est tellement facile de commenter, de vous faire une idée basée sur ce qu’on décide d’exposer sur les réseaux sociaux.
Coudonc, Facebook, c’est tu rendu toi qui mène?
Ça lis en diagonale, ça connait rien de l’histoire & ça vire de bord. Des vrais enquêteurs du vide. Ça insulte comme jamais & ça fait des liens qui ne font pas de sens. Ça créé des histoires qui noircissent les coeurs.
C’est blessant, pas possible. Ça marque psychologiquement.
En plus des insultes qui circule sur ma mère, on fait des liens avec mon entreprise.
Ma limite est ici. Largement dépassée.
Quand les commentaires mettent en péril mes revenus & au finale, la situation financière de ma famille à moi, c’est-à-dire de mes deux enfants, qui eux n’ont rien demandé, je ne peux pas rester là et subir.
Je travaille depuis 2009 sur cette terre.
J’ai repris la gestion, du jour au lendemain, toute seule comme une grande, en 2014, avec un bébé de 2 mois dans les bras parce que ma mère quittait pour son nouveau projet. Elle n’avait plus le temps, parce que la politique c’est 24h sur 24 & elle allait vivre son autre rêve. Et je suis fière d’elle.
J’en ai arraché, mais ça été une des plus belles preuves d’autonomie de femme d’affaire que je pouvais m’offrir.
J’ai racheté, avec mon père, la totalité des parts de ma mère en 2019.
Elle n’a depuis, aucun intérêt, aucun lien financier, aucun droit de vote, rien, nada. Elle n’est pas au courant de notre gestion, de nos états financiers, de notre logistique, de nos ventes, rien.
C’est ma mère, je suis sa fille. C’est tout.
J’ai cette terre là dans mon coeur. Mon père encore plus. On a réussi le pari de la rendre rentable.
Mon père est là, à magnifier le tout à notre image pour que se soit un projet père-fille qui nous ressemble. Et surtout, cette entreprise a une relève.
Je ne mérite pas qu’on dise de notre vignoble quoi que ce soit pour des questions politiques qui ne nous regarde pas.
Se faire accuser de jalousie & de manigances à l’endroit d’autres entreprises pour une situation qui ne m’appartient pas, à travers vos commentaires, est profondément douloureux.
C’est injuste, et c’est complètement faux.
Vivre et laisser vivre, ça c’est moi.
J’ai le droit d’exister et d’être moi.
Pas juste la fille de.
Je suis la fille de mes parents.
Et je suis aussi Catherine, copropriétaire d’un vignoble avec mon père, je suis une maman, une amoureuse et une femme accomplie, enchantée.