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Le miel, l’ingrédient clé de l’évolution de l’être humain

Le miel, l’ingrédient clé de l’évolution de l’être humain

Quand au printemps les fleurs s’épanouissent, l’abeille qui file dans votre jardin n’a pas envie de piquer; c’est moi qu’elle cherche, le miel.

L’abeille mellifère vit environ six semaines. Elle parcourt jusqu’à cinq kilomètres par jour à la recherche de fleurs, qu’elle butine en y plongeant sa longue langue telle une paille qui lui permet d’aspirer les gouttelettes de nectar sucré et liquide. Elle en emplit son jabot, sorte de poche qui se compare à un estomac, avant de regagner sa demeure. Au cours du trajet, cet organe chargé d’enzymes transforme le nectar en glucose et en fructose. Ainsi s’amorce le miracle de la nature auquel je dois l’existence.

De retour à la ruche, l’abeille régurgite son butin dans la bouche d’une receveuse qui le transfère à son tour à une autre abeille et ainsi de suite pendant 20 minutes jusqu’à ce que la mixture soit déposée dans une alvéole. Afin d’assurer des conditions de chaleur et d’aération idéales pour réduire la part d’eau du nectar, des dizaines de milliers d’abeilles bourdonnent et battent des ailes dans la ruche. Quelques levers de soleil plus tard, je ne contiens plus que 18% d’eau et les abeilles m’enferment dans une cellule de cire dorée.

L’abeille butine 4000 fleurs au cours de sa vie. Cette récolte ne produit pourtant qu’un demi-millilitre de ce que je suis. La ruche mobilise toutes ses forces pour fabriquer de quoi nourrir ses habitants.

Selon les scientifiques, les ruches sauvages riches de miel auraient fourni les calories nécessaires au développement du cerveau des premiers humains, notamment Homo erectus.

Lire la suite: Sélection du Reader’s Digest du 4 novembre 2021