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La face cachée de l’or brun...

La face cachée de l’or brun...

Saviez-vous qu’une fois la chasse d’eau tirée, vos selles sont épandues dans des champs agricoles comme fertilisants? L’industrie du fumier humain brasse de grosses affaires et pas seulement ici. Des tonnes de déjections américaines sont importées au pays, dont celles du Maine, qui en interdit désormais l’épandage sous toutes ses formes sur son propre territoire.

Voici la face cachée de l’or brun.

Boues d’épuration municipales. Biosolides municipaux. Sludge. Autant de synonymes pour décrire du fumier humain. Des excréments.

Après le traitement à la station d’épuration des eaux usées, un déchet solide demeure : des boues d’épuration municipales. Pour les éliminer, les trois principales options sont l’enfouissement, l’incinération ou l’épandage agricole.

À l’automne et au printemps, périodes d’épandage agricole, des dizaines de camions-remorques font la navette entre 83 stations d’épuration et des champs agricoles du Québec, où sont déchargées les cargaisons de boues.

De la route, les amas de biosolides livrés dans les champs attirent à peine l’attention. Leur odeur fétide, toutefois, saisit tout de suite. Et du haut des airs, on constate l’ampleur des amoncellements.

Que contient exactement cette matière qu’on épand sur les terres agricoles?

Le gouvernement québécois a établi des standards de surveillance pour certaines matières dangereuses comme le plomb, le nickel, le cadmium et l'arsenic. Mais pour d’autres substances toxiques, le gouvernement québécois n’a pratiquement aucune connaissance, et donc, aucune règle.

« Au Québec, on a peu ou pas de données sur les teneurs des biosolides par rapport aux contaminants émergents de type médicaments, hormones, plastiques, PFAS. » — Une citation de Sébastien Sauvé, professeur titulaire en chimie environnementale à l’Université de Montréal

Lire la suite: Radio-Canada du 1er décembre 2022