vendredi 19 avril 2024
L'inquiétude des producteurs de vins du Québec vendus en épicerie

L'inquiétude des producteurs de vins du Québec vendus en épicerie

Le récent dévoilement de l’entente survenue entre le Canada et l’Australie dans le conflit commercial qui les opposait sur le vin touchera de plein fouet le prix des vins québécois en épicerie, ce qui inquiète les producteurs comme les détaillants.

Suite à une plainte déposée en 2018 par l’Australie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), soutenue par plusieurs autres pays producteurs de vin, qui dénonce le fait que plusieurs provinces canadiennes favorisaient les producteurs locaux de vin en ne leur faisant pas payer la majoration de la SAQ dans les épiceries et dépanneurs, de longues négociations ont abouti à une entente négociée cet hiver.

Dévoilée au grand public depuis quelques jours, cette dernière prévoit l’instauration de frais pour les vins locaux vendus dans les épiceries et les dépanneurs à compter de décembre 2023. Or, cette taxe pourrait atteindre 6 $ par bouteille, une somme considérée trop importante par les viticulteurs, les épiciers et les dépanneurs du Québec pour assurer la viabilité de leur collaboration débutée depuis 2016 et qui s’avérait de plus en plus fructueuse.

« À moins que le Québec donne des subventions, c’est fini le vin québécois dans les épiceries », a d’ailleurs indiqué à La Presse Marc André Gagnon, journaliste et chroniqueur sur le site VinQuebec.com. Selon lui, si rien n’est fait pour aider indirectement les producteurs, ces derniers préféreront vendre leurs vins à leur domaine ou, à taxes égales, voir leurs produits sur les étals de la SAQ, puisqu’ils ne seront plus du tout concurrentiels par rapport à leurs concurrents étrangers dans les épiceries.

Lire la suite: Détaillant Alimentaire du 3 mai 2021