vendredi 19 avril 2024
Bernard Magrez s’éloigne de Bordeaux pour se diversifier dans la brasserie et les spiritueux

Bernard Magrez s’éloigne de Bordeaux pour se diversifier dans la brasserie et les spiritueux

Fier de ses quatre grands crus classés bordelais (même s’il doit arracher des vignes à Sauternes), l’homme aux 42 propriétés dans le monde préfère miser sur d'autres appellations, qu’il juge plus dynamiques. Tout en se diversifiant dans la brasserie et en revenant aux spiritueux : gin, vodka et whisky.

« Je n’ai pas la prétention de dire la vérité, mais ce que je pense » précise Bernard Magrez ce 14 janvier, en marge de sa visite aux 25 premières start-ups accueillies par son incubateur, au château le Sartre (Léognan). N’ayant jamais retenu ses coups, Bernard Magrez frappe toujours fort à 84 ans : « le Bordeaux bashing, ce n’est pas une chanson, c’est une vérité. Bordeaux n’a pas renouvelé sa gamme [alors que] les amateurs de vins aiment découvrir des nouveaux produits. A Bordeaux, ça ne bouge pas, […] tandis que l’on a mille concurrents qui sont très costauds au niveau qualitatif, au niveau prix, au niveau célébrité… »

Pour expliquer le manque de dynamisme qu’il ressent à Bordeaux, Bernard Magrez juge qu’elles se reposent trop sur le confort de lauriers fanés. Fier d’être le propriétaire de quatre crus classés dans le bordelais (même si l’un d’eux lui pose des problèmes de rentabilité, voir encadré), « il y a un certain nombre d’entreprises dans la viticulture où c’est la troisième/quatrième génération. Les gens sont usés, ils n’ont plus envie. Ils vivent sur un passé, ils ne se rendent même pas compte qu’ils périclitent. » Face à ce constat tranché, le propriétaire de 42 propriétés dans le monde axe sa stratégie sur ses « quatre grands crus classés, des vignobles en Languedoc, en Roussillon et en Côtes-du-Rhône, qui vont être les remplaçants des vins de Bordeaux ».

Lire l'article complet: Vitisphere du 18 janvier 2021