jeudi 25 avril 2024
Les pêcheurs poussent un soupir de soulagement

Les pêcheurs poussent un soupir de soulagement

La pandémie en a fait voir de toutes les couleurs aux pêcheurs et transformateurs de produits marins gaspésiens entre mars et mai, mais jusqu’à présent, les volumes de captures et les prix ont atteint des seuils assez satisfaisants, considérant un contexte initialement défavorable en raison de l’effondrement de certains marchés.

Il est permis de dire que bien du monde, en Gaspésie, mais aussi sur la Côte-Nord, aux Îles-de-la-Madeleine et dans la partie est du Bas-Saint-Laurent, pousse maintenant un soupir de soulagement. Si on s’en tient aux trois principaux crustacés, l’heure est au bilan dans le crabe des neiges et dans le homard, la saison étant terminée, alors que les prises de crevette, à la mi-saison, progressent mieux cette année qu’en 2019.

Dans le crabe des neiges, les pêcheurs gaspésiens et madelinots évoluant dans le sud du golfe Saint-Laurent auraient souhaité voir la saison commencer avant le 25 avril en raison de la présence de plus en plus hâtive de la baleine noire, une espèce menacée. Ses déplacements provoquent des fermetures de secteurs de pêche, parfois temporairement, parfois pour le reste de la saison. Ces fermetures concentrent la capture dans un territoire restreint.

«Il faut que la pêche débute beaucoup plus tôt pour accéder à une ressource qui est présentement non disponible. Ça enlèverait de la pression sur le sud-ouest du golfe. La concentration de crabiers est tellement élevée que si tu tombes à l’eau, t’es pas chanceux si tu ne tombes pas assis sur un ballon», lance le crabier gaspésien Luc Gionest, en faisant référence aux bouées marquant les endroits où les crabiers laissent leurs casiers en mer.

Sans COVID, les crabiers du sud du golfe Saint-Laurent, une zone majeure partagée avec le Nouveau-Brunswick, auraient connu une saison grandiose. Les inventaires de 2019 étaient inexistants sur les marchés et le contingent, très élevé à 27 258 tonnes métriques, aurait assuré un prix élevé et des revenus quasi record aux pêcheurs.

Lire l'article complet: La Presse du 31 juillet 2020