mardi 16 avril 2024
COVID-19, panique et confinement

COVID-19, panique et confinement

Montréal au printemps est une ville qui respire la joie de vivre. La proverbiale convivialité, la gentillesse et le caractère bon enfant des Québécois s’expriment et célèbrent la fin des froidures. Aujourd’hui, Montréal est triste, sinistre et déserte. Le coronavirus sévit.

Les Québécois suivent aux pas, François Legault, notre Grand Timonier. D’autorité, les Québécois sont tous confinés, en prison dans leurs résidences. Montréal est déserte, sale et sinistre. Des scènes orwelliennes (George Orwell. 1984) se déroulent notamment dans le quartier Ville-Marie à Montréal. Des policiers dans leurs voitures hurlent dans un haut-parleur à vingt mètres d’itinérants de garder une distance de deux mètres entre eux. Pourtant c’est inutile d’ameuter le quartier. Les policiers peuvent parler aux itinérants à deux mètres de distance et surtout ne pas les menacer d’une amende de 1 000 $. Les policiers qui menacent des itinérants, sans le sou, assis sur leurs baluchons, d’une pareille amende font preuve d’un manque flagrant de jugement.

L’âme de Montréal est menacée. Tous les festivals de la saison estivale sont annulés, les restaurants et les bars fermés, les conséquences pour l’économie et le tissu social de la ville aux 5 000 restaurants sont désastreuses. Facile de prédire qu’un nombre important de restaurants et bars feront faillite. Pour tenter de juguler un mal, François Legault en provoque-t-il un plus grand ? Le Dalaï-Lama enseigne l’importance pour chaque décision d’évaluer les souffrances que nous épargnerons par rapport à celles que nous susciterons. Une bonne décision est celle qui opte pour le niveau le moins grand de souffrance. Or, confiner, faire perdre leurs emplois, générer des milliards de dépenses publiques, déstabiliser l’économie et le tissu social génère beaucoup de souffrance à courts et à longs terme pour tous les Québécois.

Lire l'article complet: LaMetropole.com du 5 avril 2020