vendredi 19 avril 2024
La saison du homard risque d'être catastrophique, craignent les pêcheurs

La saison du homard risque d'être catastrophique, craignent les pêcheurs

Surplus de homards, baisse de prix, diminution appréhendée de la demande en raison de la fermeture des restaurants. Le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie (RPPSG) s’inquiète pour la saison de la pêche au homard qui doit s’ouvrir à la fin d’avril.

« Si on a du homard qui arrive du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard, [on va se retrouver avec des surplus] », souligne Jean Côté, directeur scientifique du RPPSG, qui représente 450 pêcheurs. « Oui, on est inquiets. On ne peut pas jouer à l’autruche. »

Avec la propagation de la COVID-19 en Chine, les stocks de homards pêchés en Nouvelle-Écosse et normalement exportés vers ce pays n’ont finalement jamais pris le chemin de l’Asie. Résultat : le prix du homard payé aux pêcheurs de cette province est passé de 10 $ à 8 $ la livre en une semaine, rapportait le journal Acadie Nouvelle, au début de mars.

Et comme le crustacé n’est pas expédié en Asie, il risque d’envahir les comptoirs de poissons du Canada et des États-Unis, à côté des homards du Québec, appréhende Stéphane Langford, pêcheur aux Îles-de-la-Madeleine, qui devrait en principe mettre ses cages à l’eau le 9 mai. « Pour nous, c’est catastrophique », dit-il.

Lire l'article complet: La Presse du 30 mars 2020