mardi 23 avril 2024
Au moins 7 raisons pour lesquelles la consigne sur le verre n'est pas une bonne idée

Au moins 7 raisons pour lesquelles la consigne sur le verre n'est pas une bonne idée

Avec son projet de nouvelle consigne sur le verre, le ministre Benoît Charette ne règle aucun des défis que rencontre la filière de la récupération et du recyclage. Cette solution pourrait même venir compliquer la situation.

J'ai longtemps cru que la solution à la « crise du recyclage » serait d’élargir la consigne à tous les contenants de verre. Mais après avoir réalisé un reportage sur la récupération et le recyclage (Les 5 travaux du recyclage, décembre 2019), visité quelques centres de tri et interviewé deux douzaines d’acteurs du milieu, j’ai complètement changé d’avis sur cette question.

Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques Benoît Charette fait fausse route avec son projet de nouvelle consigne sur le verre. 

Voici pourquoi.

1) La plupart des 23 centres de tri du Québec savent séparer le verre. Ils le font dès le début du processus de triage, si bien qu’il y a très peu de contamination des ballots par le verre. Seuls les plus anciens centres, comme celui de Montréal, le font en fin de processus de tri, ce qui entraîne davantage de contamination par le verre. Or, le nouveau centre de triage de Lachine, ouvert cet automne, corrige ce problème. On est donc devant un cas typique de « Montréalocentrisme »: les journalistes devraient visiter des centres de tri autres que ceux de Montréal et Châteauguay, qui figurent parmi les pires exemples. Leur exploitant, Groupe TIRU, qui avait très mauvaise réputation dans le milieu, vient d’ailleurs d’annoncer qu’il se retirera complètement de l’industrie. Mais ce serait une erreur de baser une politique générale sur les pratiques d’un canard boiteux alors que les trois quarts des centres de tri travaillent correctement.

Lire l'article complet: L'Actualité du 1 février 2020