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Près de la moitié des inspecteurs de la fonction publique québécoise songent à changer d'emploi

Près de la moitié des inspecteurs de la fonction publique québécoise songent à changer d'emploi

Le ministère de l'Environnement réalise maintenant plus d'inspections à distance que sur le terrain, révèlent des données obtenues par Radio-Canada. Un changement de pratique que leur syndicat constate également dans d'autres ministères et organismes.

Au ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), les visites d'inspection sur le terrain ont diminué de 30 % entre 2010-2011 et 2018-2019.

Des chiffres obtenus par Radio-Canada en vertu d'une demande d'accès aux documents démontrent que les inspections à distance [« hors site »] étaient même plus nombreuses que celles sur le terrain en 2018-2019.

« [Avant], j'étais sur la route deux ou trois fois par semaine. Alors que là, je sors une à deux fois par mois », raconte un des 294 inspecteurs du ministère de l'Environnement qui s'est confié au Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

« La qualité du travail n'est pas reconnue », se plaint un autre inspecteur du ministère de l'Agriculture. « Je n'en fais plus du travail en aval. Je fais juste éteindre des feux », dénonce un de ses collègues.

Le SFPQ a interrogé les 907 inspecteurs des ministères et organismes du gouvernement québécois : 40 % ont répondu à l'étude et plusieurs ont accepté de témoigner anonymement.

Il en ressort un malaise généralisé et un sentiment de manquer de moyens pour protéger le public. 71 % des répondants considèrent que les restrictions budgétaires ont nui à leur travail, ces dernières années.

De plus, 42 % des inspecteurs répondants cherchent un autre emploi, soit deux fois plus que dans le reste de la fonction publique, selon le SFPQ.

Lire l'article complet: Radio-Canada du 23 août 2019