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Vision de notre Politique agricole: un pas en avant, un pas en arrière

Vision de notre Politique agricole: un pas en avant, un pas en arrière

À peine deux mois après l’entrée en vigueur de restrictions sur la vente et l’usage des pesticides « tueurs d’abeilles » au Québec, le ministère de l’Environnement accorde une dérogation aux agronomes. Ils peuvent ignorer les nouvelles règles et prescrire des semences de maïs enrobées de néonicotinoïdes.

Depuis le 1er avril 2019, des changements apportés au Code de gestion des pesticides restreignent le recours aux néonicotinoïdes. Leur usage doit être justifié par un agronome et faire l’objet d’une prescription.

Ces changements visent à réduire les risques pour la santé humaine et pour l’environnement posés par trois des pesticides les plus couramment utilisés et considérés comme les plus dangereux pour les insectes, mais aussi pour l’ensemble de la biodiversité.

À peine entrées en vigueur, les nouvelles règles font déjà l’objet d’une dérogation.

C’est une mesure exceptionnelle, se défend le président de l’Ordre des agronomes du Québec, Michel Duval. Le temps pluvieux des derniers mois a retardé les semis, ce qui force bon nombre d’agriculteurs qui avaient commandé des semences tardives à se rabattre sur des cultivars à croissance plus rapide. Les fournisseurs n’ont que des semences enrobées de pesticides à leur offrir.

«C’est un choix de dernier recours pour éviter que la récolte ne soit compromise.» - Michel Duval, président de l’Ordre des agronomes

Lire l'article complet: Radio-Canada du 14 juin 2019