lundi 18 mars 2024
Influenceurs - La fin d’une idylle?

Influenceurs - La fin d’une idylle?

Les marques et les consommateurs se méfient de plus en plus des internautes qui promeuvent des produits sur les réseaux sociaux. La fin d’une idylle ?

Comme souvent avec les ruptures, les signes précurseurs sont d’abord épars, presque invisibles. Et les intéressés ne veulent pas les voir. Depuis cinq ans, en France, aux Etats-Unis, en Chine et ailleurs, les marques, en particulier dans le domaine du lifestyle et de la mode, flirtent de manière poussée avec les « influenceurs ».

Ces entreprises, qui vendent des produits et des services bien réels, travaillent avec des personnalités dans l’espoir de bénéficier de leurs réseaux de fans. Elles leur envoient gratuitement les produits en question, leur offrent des services, collaborent avec elles ou les invitent à des événements afin qu’elles en parlent sur les réseaux sociaux. Tout récemment, 150 de ces influenceurs ont assisté au défilé Chanel en hommage à Karl Lagerfeld. Cela s’appelle le « marketing d’influence » : l’entreprise, afin de gagner en visibilité, achète l’influence supposée de l’individu auprès de sa communauté.

Pour qui n’aurait pas encore entrevu cette nouvelle métamorphose de l’économie de marché, il suffit d’imaginer une version rémunérée du bon vieux bouche-à-oreille par écran interposé. Ces relations sont parfois informelles - le simple envoi de vêtements au moment de leur lancement en magasin - ou font l’objet de contrats en bonne et due forme.

Lire l'article complet: L'Obs du 2 avril 2019