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Antoine Nicolas, cueilleur d'algues

Antoine Nicolas, cueilleur d'algues

« Antoine ? Mais bien sûr qu'on connaît Antoine ! Il vient même manger ici demain soir ! »

Il fallait s'en douter : la chef Colombe St-Pierre, ambassadrice de premier ordre des produits du terroir québécois, se devait de connaître Antoine Nicolas, cueilleur d'algues - ou chasseur de trésors, diront certains tellement sa récolte est précieuse - dans le fond du Saint-Laurent.

Antoine Nicolas sourit doucement en repensant au repas de la veille, au restaurant Chez St-Pierre. Il s'est régalé. Et il aura besoin de la moindre des calories ingérées pour affronter cette nouvelle journée de travail dans les eaux froides du fleuve. Oui, même si le soleil tape fort dans la baie de Cap-aux-Os, en ce jour de juillet, l'eau ne dépasse pas les 12 °C et l'épaisse combinaison de plongée n'est pas de trop. Elle est essentielle, même.

Moulé dans son costume, le voici donc qui se fraie doucement un chemin contre les vagues, palmes aux pieds, lunettes et tuba vissés sur la tête. Un radeau gonflable suit derrière, accroché à son poignet. Devant lui, sous la surface de l'eau, le néophyte ne verra qu'un lit d'algues vertes, un peu agaçantes quand elles se frottent à nos mollets, plutôt repoussantes quand elles se détachent et flottent, poisseuses, à la surface de l'eau. Antoine Nicolas, lui, ne voit que kombu royal, laminaire sucrée, laitue de mer et wakamé - qu'il affectionne particulièrement pour son petit goût de noisette. Bref, Antoine voit une forêt de merveilles dans ces pousses, merveilles pour la santé et la cuisine. Et aussi, il y traque son gagne-pain.

Lire l'article complet dans La Presse du 31 juillet 2018