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Vin de paille contre vin paillé

Les vignerons de Corrèze n’ont plus le droit d’utiliser le terme "vin paillé" sur leurs étiquettes suite à un arrêté du Conseil d’État.

Une décision obtenue par le Jura après un long combat dans le but annoncé de protéger sa mention traditionnelle "vin de paille".
Le Jura est-il jaloux de son célèbre vin liquoreux appelé vin de paille ? C’est probablement ce que pensent les vignerons de Corrèze. 

Ces derniers, sous la pression des Jurassiens, ont désormais interdiction d’utiliser la mention vin paillé sur leurs étiquettes. La Société de Viticulture du Jura s'est en effet battue, jusqu'à porter l'affaire devant le Conseil d’État pour, obtenir cette interdiction. 

Selon cette Société, le terme "vin paillé" est trop proche de la mention "vin de paille" utilisée dans le Jura et peut prêter à confusion chez le consommateur. 

RAPPORT DE FORCE À L'AVANTAGE DU JURA

De quoi s’agit-il ? Les termes "vin de paille" et "vin paillé" renvoient à des méthodes de vinification différentes. Pour le vin de paille, le passerillage (action de faire vieillir le raisin traditionnellement sur lies de paille) dure au moins 6 semaines et le vin est élevé en fût de chêne pendant trois années. Alors que pour le vin paillé, le passerillage dure au minimum quatre semaines et le vieillissement au minimum deux ans. 

Le rapport de force est à l’avantage des Jurassiens. Alors qu’il n’y a que 17 vignerons corréziens qui produisent du vin paillé, répartis sur 20 hectares, les vignerons jurassiens produisant du vin de paille sont environ 70, sur 65 hectares.

L’histoire de cette bataille du vignoble remonte à 2003. À l’époque, "les producteurs de vins de paille ont tenté de dissuader les Corréziens de continuer à utiliser la mention "vin paillé" sur leurs bouteilles" se souvient Daniel Cousin, directeur de la société de Viticulture du Jura. Dans l’esprit des vignerons jurassiens, il s’agit de protéger leur spécificité et leur identité.
La suite sur ce lien de la Revue de France du 24-3-2014

À propos de l' auteur

Je suis un «réseauteur dans l’âme» et je suis en charge du développement des affaires dans les réseaux de l'agroalimentaire, des alcools et de l'hospitalité (HRI-HORECA). Mes objectifs sont de vivre en très bonne santé financière, en équilibre et en harmonie. Lire la suite...