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Déguster pour son Plaisir

Déguster pour son Plaisir

On a dégusté 5 bouteilles du vin Bù, de Jessica Harnois. Bù, c’est une marque des vins Arterra, dont le chai, au Québec, se trouve à Rougemont. Arterra, c’est la plus importante entreprise de production et de commercialisation de vins canadiens et importés, primés et reconnus à l’échelle internationale.

Ce fut une belle et agréable surprise. Nous ne sommes pas des adeptes des vins d’épicerie, mais on a eu un bel étonnement. Je vous décris les vins dans l’ordre de préférence. Les prix de vente sont ceux des magasins IGA, taxes incluses.

Le meilleur des 5 était le Cabernet Sauvignon. C’était un vin très typé cabernet avec des tannins fondus. Très long en bouche et très équilibré. On était prêts à payer de 20 à 25$ pour ce vin qui se vend 18,96$ au IGA. À 23$, c’est un rapport qualité/prix (ȹ) de 1,21. Un bel achat. (ȹ = prix qu’on est prêt à payer / prix de vente)

En second lieu, une belle (et colorée) surprise : leur Vin Orange. Un vin orange, ou vin ambré (en Géorgie) ou plus techniquement appelé vin blanc de macération ou vin blanc macéré, est un type de vin issu de cépages blancs où le jus des raisins est laissé en contact avec les peaux, les pépins, voire parfois les rafles, pendant une durée plus ou moins longue.

Cette technique entraîne une extraction de couleur, d'arômes et de structure, ce qui le différencie fondamentalement du vin blanc. Par son identité propre, cette catégorie de vin est considérée comme la quatrième couleur du vin. (Wikipedia)

Je ne suis pas amateur de vin orange, bien que j’ai eu beaucoup de plaisir à déguster le vin orange de Pas Sages. Celui-ci lui ressemble un peu, mais est un assemblage de cépages pinot grigio et de gewurztraminer issus de la péninsule du Niagara, macéré pendant 10 jours, au nez floral. En bouche, de l’ananas. C’est un vin très charmant et très équilibré. On dirait que c’est le pont entre le vin rouge et le blanc qui s’apparente au rosé, mais avec un corps plus puissant. C’est un vin que tous ont trouvé exubérant. Un très bon achat avec un ȹ de 1,15.

Le troisième vin dans notre sélection était le Verdejo Sauvignon biologique. Une belle pointe d’acidité mais un sucre résiduel qui le compense. Le verdejo se boit en monocépage dans l’AOC Verdejo-Rueda. Le sauvignon est le cépage qui, croisé avec le cabernet franc, nous a donné le cabernet sauvignon. Ce vin, de belle couleur dorée pâle, est bien fait, droit. Il est de moyen à long en bouche et son nez est reflété en bouche. Une excellente sélection à 18,15$ pour un ȹ de 1,22.

Le 4e est le merlot rosé. Beau nez, belle bouche, mais un peu trop jeune. C’est un vin italien, gorgé de soleil, qui nous en met plein la bouche. Beaucoup de framboise. ȹ de 1,16.

Le 5e était le pinot grigio. Il était herbacé avec des traces de prune blanche, moins charmeur que le verdejo-sauvignon. Pas très typé pinot grigio. Fraîcheur un peu trop présente, avec un peu d’amertume en finale. À 18,73$, on l’a trouvé trop cher. ȹ de 0,92.

Coups de cœur : chacun des trois dégustateurs a eu un coup de cœur différent. Pour Roger, c’était le cabernet sauvignon. Pour Gérald, c’était le verdejo-sauvignon. Pour moi, c’était le vin orange.

À la recherche de vins pas chers et « buvables » est un article de Véronique Rivest, 2e meilleure sommelière au monde en 2013 à Tokyo. Elle veut démocratiser le vin, et moi aussi. Un vin n’a pas besoin d’être cher pour être bon. Et il m’est arrivé de préférer un chardonnay à 29$ à un autre chardonnay qui coûtait 61,50$. Ce n’est évidemment pas le prix qui fait le vin.

« Au Pif » est un documentaire sur Véronique Rivest et sa 2e place au concours meilleur sommelier du monde en 2015 à Tokyo. À voir pour apprécier le travail requis pour atteindre ce niveau d’expertise.

À propos de l' auteur

On n'est jamais si bien servis que par soi-même.

Alors je suis né d’un père et d’une mère qui sont restés mariés jusqu’à la mort. Moi je me suis marié 3 fois.  J’ai étudié et  obtenu un BAC qui m’a permis d’être bon à tout et propre à rien. Allez comprendre.

Ensuite des études en statistiques et en informatique. J’ai complété ces dernières et me suis lancé, au grand dam de mon père, à fond dans cette science qui, en 1970 était totalement inconnue. En même temps, j’ai fondé mon premier club gastronomique, les Chevaliers de la table ronde, un nom qui nous avait été suggéré par la très aimé et respectée Françoise Kayler. Lire la suite...