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Gala d’excellence de La Presse 1987

Gala d’excellence de La Presse 1987

À l’occasion d’une dégustation, notre ami Roger nous présente une bouteille sur laquelle apparaissent l’animateur de télévision et journaliste Gaston L’Heureux et la chanteuse, humoriste et actrice québécoise Dominique Michel. Derrière cette étiquette, l’originale, Blanquette de Limoux. 1987 fut une grande année pour ce vin (1988 fut un très grand millésime). C’est bien beau, se dit-on, mais 1987 donne 33 ans de vieillissement à ce vin qui était servi au Gala d’excellence de La Presse de 1987.

yves gala presse

On ouvre la bouteille. Le bouchon, de liège est de forme de champagne puisque la Blanquette de Limoux est un vin mousseux. La partie du bouchon qui se trouve à l’intérieure de la bouteille (s’il y a un nom pour la décrire, laissez-moi savoir) est complètement noire. Contrairement aux bouchons de bouteilles de Champagne, le bouchon peut être remis dans le goulot de la bouteille sans même forcer.

Au nez, pas d’effluves désastreuses. Au regard, une couleur plus ambre que dorée qui annonce une madérisation assez importante. Je n’aime pas utiliser le terme madérisation parce que le Madère est un vin parfaitement aimable sous toutes ses formes. Alors disons oxydation. Mais l’oxydation, on la retrouve dans plusieurs vins notamment le Madère mais aussi le Xérès, le vin jaune, les portos de type Tawny, etc. que l’on appelle aussi vins oxydatifs. Les très vieux vins ont souvent ce caractère. Les vins blancs prennent une robe aux teintes dorées, brunâtres, tandis que les vins rouges virent vers le tuilé ou l'ambré.

Et moi, j’aime les Xérès. Alors j’ai non seulement bu ce vin avec plaisir mais j’ai rapporté la bouteille à la maison pour la terminer. Ce que je n’ai pu faire. En effet, il restait plusieurs millilitres de vin quand je me suis couché. Le lendemain, c’était fini. Le vin n’était plus agréable. J’ai été obligé de le jeter.

Conclusion, quand on ouvre une bouteille oxydée mais buvable, il faut la boire toute, immédiatement.

À propos de l' auteur

On n'est jamais si bien servis que par soi-même.

Alors je suis né d’un père et d’une mère qui sont restés mariés jusqu’à la mort. Moi je me suis marié 3 fois.  J’ai étudié et  obtenu un BAC qui m’a permis d’être bon à tout et propre à rien. Allez comprendre.

Ensuite des études en statistiques et en informatique. J’ai complété ces dernières et me suis lancé, au grand dam de mon père, à fond dans cette science qui, en 1970 était totalement inconnue. En même temps, j’ai fondé mon premier club gastronomique, les Chevaliers de la table ronde, un nom qui nous avait été suggéré par la très aimé et respectée Françoise Kayler. Lire la suite...