Suite à une chronique de Nicolas Duvernois, sur le site Les Affaires du 25 avril 2023, sur le thème de la carte d'affaires, dans laquelle il annonçait la mort de celle-ci, j'ai réagi promptement en me disant que cette dernière était encore loin du cimetière.

J'ai créé ma première carte d'affaires dans le département de l'imprimerie du Ritz Carlton, dans les années 70, alors que j'étais encore aux études à l'ITHQ.

Ce qui provoqua, à l'époque, l'hilarité de mes camarades de classe, qui par la suite furent bouche bée, lorsque je leur ai annoncé que j'avais décroché des mariages à prendre en photos.

Depuis la fin de mes études à l'ITHQ en 1976, je me suis fait faire une soixante de cartes d'affaires, dont j'ai encore une copie de chacune d'entre elles.

Depuis le lancement de mon site, une vingtaine de cartes d'affaires ont été conçues, en fonction de thèmes, de campagnes de marketing, de publicité ou de salons thématiques. Voici la série des fameuses cartes d'affaires numérotées de mon entreprise: 

Lors d'un cocktail, il y a quelques années, j'ai rencontré deux entrepreneurs dans la vingtaine, qui m'expliquèrent ce qu'ils faisaient. Je leur ai demandé leur carte d'affaires, et leur réponse fut: «C'est du passé, la carte d'affaires; on est sur Instagram!»

Bon. Je pris les informations sur Instagram.

Le lendemain matin, Diane me demanda les coordonnées de ces entrepreneurs, car elle désirait leur donner un mandat dans le cadre de ses cours en événementiel. Elle ne put jamais les contacter, car je ne me rappelais pas leurs noms, afin de les retrouver sur Instagram.

Lors d'une rencontre avec une personne, je lui demande d'office sa carte d'affaires, afin de pouvoir mieux mémoriser son prénom, son nom de famille, et le simple fait de toucher la carte, cela me donne une idée de l'entreprise, par la qualité du papier ou du carton.

Avant l'année 2020, je remettais en personne 5000 cartes d'affaires chaque année, et j'en recevais également heureusement en retour pour mes bases de données. Par les règlements de la loi fédérale C-28, je ne peux pas me débarrasser de ces milliers de cartes d'affaires que j'ai ramassées au fil des années, car elles me sevent à prouver, en tant que diffuseur d'informations, que j'ai rencontré les gens en personne.

Que les personnes rencontrées ayant reçu ma carte d'affaires la gardent ou la jettent carrément, ce n'est pas important. Ce qui est vital, c'est que leur subconscient a enregistré ceci: Samy Rabbat.

La carte d'affaires provoque les conversations, autant par le design, que la texture de celle-ci et les descriptions.

Je vous invite à lire les arguments de Geneviève Hébert à ce sujet, en suivant ce lien.

Les imprimeurs vont continuer à en imprimer, même si la technologie nous procure de fabuleux outils de travail, car le toucher sensoriel n'est pas mort non plus.

P.-S. La mort de la carte d’affaires, par Nicolas Duvernois, sur le site Les Affaires du 24 avril 2023

Samy Rabbat
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