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Une finissante prometteuse - Entrevue avec Camille Alarie

Une finissante prometteuse - Entrevue avec Camille Alarie

Camille Alarie recevait aujourd’hui son diplôme de finissante de l’École des métiers de la restauration et du tourisme de Montréal; elle était radieuse. J’ai pu recueillir ses émotions. 

RH – Bonjour Camille. Alors, c’est aujourd’hui que se termine votre vie d’étudiante et commence votre vie d’adulte, avec une carrière dans le monde de la restauration? 

CAMILLE – Effectivement, j’ai bien hâte de voir ce que l’avenir me réserve. J’ai aussi d’autres projets enrichissants en tête, que j’aimerais accomplir. 

RH – Beaucoup d’émotion? 

CAMILLE – Oui, avec mon diplôme qui m’ouvre des portes, j’ai enfin la chance de pouvoir travailler dans le domaine formidable de la restauration. 

RH – Combien de temps ont duré vos études? 

CAMILLE – Mes études on durée 1 an, jour pour jour. J’ai commencé ma formation exactement le 28 août 2017. Mais j’ai eu la chance de pouvoir adapter mon horaire d’école à mes besoins, donc et je suis une étudiante à temps partiel, et cela m’a ralentie un peu, si on veut. 

RH – Quelle est la formation que vous avez obtenue? 

CAMILLE – J’ai obtenu la formation de service de la restauration. Cette formation m’a permis d’obtenir mon cours de bar officiel et une base de sommellerie. J’ai appris entre autres choses: comment ouvrir professionnellement une bouteille, comment passer un vin en carafe et comment le décanter. Cette formation m’a aussi permis de travailler au guéridon, de faire des cafés flambés et de pratiquer un service gastronomique de 3 services du mardi au vendredi, à l’heure du dîner, avec mes collègues. 

RH – Quand avez-vous découvert votre vocation pour la gastronomie et la restauration? 

CAMILLE – À vrai dire, je ne savais pas trop dans quoi je m'embarquais. C'est seulement après quelques semaines de cours que j’ai compris qu’il était fait pour moi. Beaucoup de jeunes se précipitent après le secondaire et parfois, prennent des années à savoir ce qui les intéresse vraiment. Heureusement pour moi j’aime les vins, j’aime la nourriture, et j’aime que les clients repartent avec un grand sourire. Ma passion m’a été transmise surtout par mes professeures, avec ce qu’elles m'ont fait vivre au cours de cette année. Je pense entre autres à Sophie Vincent, qui est une femme qui pétille 24h/24. Elle nous a choisies, une de mes camarades et moi, pour participer au banquet qui soutenait la lutte contre la sclérose en plaques, en collaboration avec le Toqué! Une soirée fantastique que j’ai adorée. 

RH – La restauration est vaste; quel est le domaine dans lequel vous voudriez travailler? 

CAMILLE – En m’inscrivant au DEP, j’avais en tête de travailler sur un bateau de croisière, ce qui me permettrait de voyager par la même occasion, mais je ne suis plus très sûre. Le principal c’est que je me sente bien dans mon environnement de travail et que j’aime ce que je fais. Peut-être que dans un avenir je vais pouvoir voyager en travaillant. 

RH – Quels sont vos modèles? 

CAMILLE – Les personnes qui m'ont marquée sont celles que j'ai rencontrées durant mon parcours. Tout d'abord mes professeures: Sophie Vincent, Caroline Raymond et Chrystelle Lamarque. Ensuite un homme persévérant, le chef Normand Laprise, que j’admire beaucoup, et d’autres chefs comme Marcel Kretz, Martin Picard, Colombe St-Pierre... Ils sont les piliers de la gastronomie québécoise. 

RH – L’École des métiers de la restauration et du tourisme de Montréal est l’une des plus récentes, mais jouit déjà d’une excellente réputation. On dit que l’enseignement se fait dans la convivialité plutôt que dans une discipline rigoureuse. Est-ce que c’est vrai? 

CAMILLE – Totalement. J’ai toujours eu du plaisir à apprendre de nouvelles choses à cette école, et je n’ai pas hésité à poser des questions. Mes enseignantes et les chefs, sans oublier le personnel qui nous entourent, sont toujours de bonne humeur et attentifs. 

RH – Pour votre vie professionnelle, ce sera toujours important de garder le contact avec votre promotion. Combien de finissants compte la Promotion 2018? 

CAMILLE – Puisque l’horaire est flexible, certaines personnes avec qui j’ai débuté ma formation ne finiront pas en même que moi. Je dirais que nous sommes environ une douzaine. 

RH – Lorsqu’un jeune termine sa formation et n’a pratiquement aucune expérience en entreprise, il se heurte souvent à des difficultés d’embauche. Cela arrive dans tous les métiers. De plus, les salaires des débutants sont souvent assez ridicules. Mais il ne faut pas vous décourager car avec le temps, vous trouverez le bon emploi, et vos conditions passeront d’acceptables à formidables! Êtes-vous prête à vous battre pour avoir votre juste part? 

CAMILLE – Comme vous le dites, nous commençons tous en bas, quelque part. Je suis une fonceuse je ne vais jamais arrêter de persévérer pour avoir ce que je veux et ce j’aime dans la vie. On n’a qu’une vie et il faut en profiter, être heureux et fier de soi et de ce que l’on accomplit. 

RH – Le secret c’est de s’appliquer sans cesse et parfois de regarder beaucoup plus loin. Il y a des restaurants dans le monde entier. Une de mes connaissances a trouvé très vite un bon emploi dans la restauration d’un bateau de croisière. Ces immenses bateaux de grand luxe où les gens vivent à l’année. Elle a pratiqué la haute gastronomie et son magnifique curriculum lui a permis plus tard de se trouver une très belle situation en terre ferme. Le plus important, c’est de viser l’excellence. Dans votre regard, il y a la flamme de l’excellence. Je vous souhaite une magnifique carrière dans le merveilleux monde de la restauration. 

CAMILLE – Merci pour cette belle opportunité; je vous suis reconnaissante de cette attention. Merci aussi à mes professeures. Je leur souhaite une belle continuité à elles aussi. 

Liens :

roger camille alarie 

Si un restaurateur souhaite donner une chance à Camille et l’intégrer à son équipe, il peut la joindre ici: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  

L’École des métiers de la restauration et du tourisme de Montréal se trouve au 1822 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal.

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
SamyRabbat.com
LaMetropole.com
Touristica.ca

À propos de l' auteur

Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...