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Air France continue à miser sur le vin pour se démarquer

Air France continue à miser sur le vin pour se démarquer

Si les compagnies aériennes se livrent à une guerre des prix, elles se livrent aussi une guerre sur la restauration et en particulier sur les vins et spiritueux. Air France se distingue et n’oublie pas la classe Eco. 

Cette année la cérémonie des Celliers du Ciel Business Traveller a eu lieu à la Trinity House; elle a été présentée par Charles Metcalef, coprésident de l’International Wine Challenge. 

Tout le monde attendait Emirates, connue pour sa cave géante, mais Singapore Airlines a été la grande gagnante de cette édition 2017 en remportant le prix du meilleur cellier pour l’ensemble de son offre en Business (meilleur cellier en Business) du meilleur vin blanc en Business et du meilleur cellier en Business. Korean Air remporte le prix du meilleur vin rouge en Business. British Airways arrive en seconde position pour le cellier global en Business devant Icelandair et Sri Lankan. Qantas a également raflé 3 médailles d’or et est récompensée pour son offre en Première (meilleur cellier en Première), pour le meilleur vin blanc en Première et le meilleur vin doux en Business. Oman Air a reçu la médaille d’or pour le meilleur vin rouge en Première et Air France celui du meilleur vin doux. Air France, Cathay Pacific, Malaysia Airlines et Qantas partagent le prix du meilleur vin pétillant en Première car elle servent le même champagne. Air France obtient la médaille d’argent pour le meilleur cellier en Première devant Oman Air, qui signe une belle performance avec la médaille d'argent. 

Plus en détails, Air France a remporté pas moins de 7 récompenses. Ce résultat n’est en rien surprenant et vient couronner des investissements très importants entrepris depuis 2014, même si une attention particulière a toujours été portée au vin, l’un des étendards de la compagnie depuis ses origines au début du XXe siècle. C’est désormais Paolo Basso, Meilleur sommelier du monde, qui accorde des notes de dégustation aux vins retenus par la compagnie pour les classes Première et Affaires lors de ses appels d’offres. Une note minimale est requise pour continuer le processus. En ce moment, les passagers Affaires ont par exemple du champagne Laurent Perrier brut, deux excellents blancs que sont le chablis La Pierrelée 2013 de La Chablisienne et le pouilly-fumé Terres blanches 2015 de Pascal Jolivet. Le rosé est un côteaux-varois, le château d’Ollières 2015 proposé par Charles Rouy et les rouges font honneur à Châteauneuf-du-Pape avec le Domaine de Nalys 2012 et à Bordeaux (systématiquement présent dans l’offre) avec le château Haut Maurac 2012. 

Les volumes de vins consommés sont impressionnants, la compagnie française annonce par exemple plus de 175 000 bouteilles ouvertes tous les deux mois en classe Affaires. Mais ce n’est rien en comparaison des quantités nécessaires pour les classes Éco et Premium éco. Tous les quatre mois, ce sont 1,8 million de quarts de vin rouge et 900 000 quarts de vin blanc qui sont dégustés par les voyageurs à bord. Ces vins sont issus d’assemblage réalisés directement par Paolo Basso pour garantir la sécurité des approvisionnements. 

Mais le véritable avantage comparatif d’Air France demeure le champagne, puisqu’elle est aujourd’hui la seule compagnie à en proposer gratuitement en classe Éco. Une spécificité à laquelle les passagers sont très attachés car, comme le rappelle la compagnie, « les vacances commencent quand on déguste une coupe de champagne ». Un moment symbolique, donc, pour lequel la compagnie a décidé de frapper un grand coup. Dès juillet 2018, les passagers Éco auront l’agréable surprise de se voir servir du champagne dans un verre à pied initialement utilisé en classe Affaires. Un surcoût qui s’est pourtant imposé comme une évidence, tant Air France souhaite se singulariser par une promesse élevée autour de l’art de vivre à la française. La réponse de la concurrence ne devrait pas se faire attendre. 

Source: McViti

À propos de l' auteur

Âgé de 45 ans, ingénieur agricole, diplômé de l’IHEDREA (Institut des Hautes Etudes de Droit Rural et d’Economie Agricole en 1995), j’ai poursuivi mes études par un master de Gestion, Droit et Marketing du secteur Vitivinicole et des Eaux de Vie dépendant l’Université de Paris 10 Nanterre et de l’OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin - 1997). Lire la suite...