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Cos d'Estournel rend hommage à ses vigneronnes

Cos d'Estournel rend hommage à ses vigneronnes

Issue de la « parcelle des femmes », cette cuvée célèbre en 110 grands formats numérotés le centenaire de la plantation de ces pieds de merlot au milieu de la première guerre mondiale.

Meurtrière, la première guerre mondiale saignait tant les campagnes françaises en main-d'œuvre, que ce sont les femmes qui faisaient tourner les propriétés au jour le jour. Et qui investissaient dans la pérennité des domaines. Pour rendre hommage à ce pan méconnu de l'histoire, la propriété Cos d’Estournel a réalisé en 2015 une vinification spécifique des raisins de « la parcelle des femmes », débouchant sur la cuvée COS100.

emmanuel parcelle femmes

Plantés en 1915, ces ceps de merlot témoignent de l’implication des vigneronnes dans le maintien de la production de vin (devenue, il est vrai, cruciale pour l’alimentation des soldats). « En imaginant COS100, j’ai voulu rendre hommage au terroir et aux femmes de Cos d’Estournel qui, il y a plus de cent ans, ont planté ces vignes et ainsi assuré la pérennité de la propriété », résume le propriétaire Michel Reybier sur le site du château.

Ventes directes et aux enchères

Se voulant doublement historique, la production de cette cuvée parcellaire est ultra-limitée, avec seulement deux tonneaux produits. En tout et pour tout, la commercialisation de COS100 se limitera à 10 balthazars et 100 double-magnums (ces bouteilles équivalant respectivement à 10 et 3 litres de vin).

Si les 100 double-magnums vont être mis en vente directe sur le site de Cos d’Estournel (les prix étant à la demande), deux mises aux enchères caritatives vont être réalisées avec Sothebys. Deux balthazars seront ainsi mis en vente à New York le 28 février et Hong Kong le 10 mars, au profit de l’ONG Elephant Family, qui protège les éléphants dans leur habitat naturel. Une initiative reliée aux éléphants et aux pagodes orientalisantes qui caractérisent la propriété de Cos d’Estournel depuis sa création, par Louis-Gaspard d’Estournel, en 1791.

Source: Vitisphère

À propos de l' auteur

Âgé de 45 ans, ingénieur agricole, diplômé de l’IHEDREA (Institut des Hautes Etudes de Droit Rural et d’Economie Agricole en 1995), j’ai poursuivi mes études par un master de Gestion, Droit et Marketing du secteur Vitivinicole et des Eaux de Vie dépendant l’Université de Paris 10 Nanterre et de l’OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin - 1997). Lire la suite...