Ces temps-ci, c'est le moment où les gens se réunissent pour les différents partys de Noël. Hormis les partys au restaurant, beaucoup ont opté pour le faire chez l'une des personnes du groupe. Et dans la grande majorité des cas, chacun apporte un plat, ne laissant pas le grand fardeau à l'hôte de la maison de recevoir et de faire aussi le grand repas pour tout le monde.
Donc l'un apporte de délicieuses crêpes farcies, l'autre une belle salade bien raffinée, etc. On dirait un peu comme si chacun essayait de montrer aux autres à quel point il se débrouille bien en cuisine et c'est son plat signature qu'il apporte à la fête. Mais aussi, immanquablement, il y en a un dans la gang qui apporte les mini saucisses cocktail baignées dans une sauce archisucrée et piquées avec des cure-dents. C'est comme le plat-qui-jure-de-service qui est mis sur la table commune et qui essaie de rivaliser avec les plats concurrents que d'autres ont pris tant de soin à faire, et à réussir cette recette sortant directement d'un livre de Ricardo ou de Cuisine futée.
Voilà, je vous ai tracé le portrait de la situation, des partys de fête, genre potluck, soit à domicile ou dans les bureaux.
Maintenant, c'est plutôt de ce point dont j'aimerais parler :
À la fin de ce party de Noël, avez-vous vu la quantité astronomique de bouffe qui reste? Il semble que tout le monde s'efforce à se dépasser pour réussir sa recette, mais que très peu s'attarde à doser la bonne quantité, ou presque exacte pour qu'il n'en reste pas (trop). On néglige tout le temps cet aspect des restes, de surabondance, de ne pas penser qu’il y en a qui n’en ont pas assez pour se nourrir quotidiennement.
Mais ce que je pense ici, ce n'est pas un commentaire sur le gaspillage de nourriture. Mais plus une petite réflexion que si les gens ont une si grande largesse dans la préparation des potlucks noëlleux, il serait tellement beau dans la vie que ces mêmes gens soient généreux dans leurs sentiments: aimer d'une façon minutieuse en suivant attentivement la recette venant d'un livre de Ricardo-de-l'amour, et aimer sans penser à la quantité à aimer. Aimer en se foutant carrément de ce qu'il reste sur la table après le party, ou tout simplement... aimer l'autre sans compter.
Cong-Bon Huynh
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