jeudi 28 mars 2024
François Tremblay : Au diable les limites!

François Tremblay : Au diable les limites!

Suivre le rythme infernal de François Tremblay relève du pur défi.

Le regard perçant, la répartie vive et une énergie de F1 dans le sang.

Encore inconnu du milieu des spiritueux au Québec il y a un an, l’homme semble connaitre le secret du clonage; avec sa création, la Vodka Dirty Devil, il est sur tous les fronts et se rapproche de la tête à une vitesse grand V.

annie francois dirtdevil

François, depuis un an, tu carbures à plein régime dans l’industrie avec Spiritueux St-Lucifer. Les ventes explosent et talonnent de près les compétiteurs.

Mais avant toute chose, si tu le permets, j’aimerais en connaitre un peu plus sur ton parcours. Si on revenait sur le point de départ, ton enfance à Baie-Comeau? Quels étaient tes modèles, tes inspirations de jeune adulte? Comment te projetais-tu alors dans ton avenir?

J’ai été jeté dans la marmite de l’entrepreneuriat dès ma jeunesse. Mes parents étaient tous deux en affaires à Baie-Comeau, mon père ayant fondé le premier bureau de comptables agréés à l’est de Québec et ma mère ayant une boutique de prêt-à-porter.

C’étaient les belles années de la Côte-Nord et les affaires étaient florissantes.

Mon père était également copropriétaire de l’entreprise Les Liqueurs Douces, une usine d’embouteillage de Pepsi et de 7-Up située à Hauterive, ville voisine de Baie-Comeau.

Le fait de voir passer les bouteilles se faire remplir a sûrement déclenché mon côté entrepreneur à moi aussi, car depuis ce temps, j’ai toujours voulu bâtir une marque à potentiel mondial.

Tu as laissé ta trace dans le monde des affaires, dans des milieux qui n’avaient aucun lien avec les spiritueux. Tu veux nous rejouer un peu le fil de tes expériences professionnelles avant Dirty Devil? De ce que tu as appris de ces expériences et de ce qui te sert encore aujourd’hui?

Après avoir débuté une entreprise en aménagement paysager au cégep, j’ai ensuite créé la première ligue professionnelle canadienne de basketball, la NBL, et je présidais l’équipe montréalaise, les Dragons.

Mauvais timing, nous avions débuté au printemps 1993, soit l’année ou les Canadiens ont gagné leur dernière Coupe Stanley.

Disons que ce fut tout un baptême en affaires et j’en ai gardé une expérience à vie.

J’ai ensuite eu différentes entreprises en alimentation, en communication et finalement en finance, où j’ai évolué durant les 20 dernières années.

Un parcours vraiment très enrichissant au niveau des expériences et des contacts.

Il fallait faire preuve d’audace pour avoir envie de rivaliser avec les marques bien implantées au Québec et qui connaissent un succès établi. Quand le projet Dirty Devil est-il né et pourquoi? Pourquoi la vodka?

En fait, cela fait plus de 10 ans que je pense me lancer dans la vodka.

Étant photographe/journaliste en F1 depuis 2009, j’ai couvert 23 Grand Prix dans 23 pays différents et j’ai été à même de constater qu’à tous les partys, il y avait une constante : champagne et vodka coulaient à flots!

Étant donné que nous ne pourrons jamais faire de champagne au Québec, la voie de la vodka était logique.

Également, lors de mes recherches qui ont duré plusieurs années, j’ai découvert l’histoire de la famille Smirnoff.

Lors de sa création, dans les années 1890, le nom de famille le plus commun en Russie était Smirnoff.

Et quel est le nom de famille le plus commun au Québec?

Je suis donc né pour faire de la vodka… LOL

Sérieusement, j’ai la chance d’être entouré d’une équipe de professionnels, d’investisseurs solides ayant des années de succès en affaires et d’une agence dont la réputation n’est plus à faire dans le milieu (Céleste Levure)… Un projet d’une telle envergure ne se fait pas tout seul.

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Pourquoi avoir opté pour un nom anglophone, sachant à quel point les spiritueux du terroir qui rappellent nos origines et notre histoire sont tendance? Et jouer avec l’image controversée du diable ou de Lucifer ne t’inquiétait pas? Crois-tu que cela aurait pu nuire, ou au contraire, a contribué au succès de la marque?

Dès le départ, le but était de créer un brand au potentiel planétaire et ayant été un observateur privilégié de l’écurie Red Bull Racing en F1, j’étais aux premières loges pour apprécier la qualité et la force du marketing de ces maitres en la matière.

L’idée était de créer une marque forte à laquelle les gens pourraient s’identifier et quoi de mieux que le diable, car nous avons tous de petites cornes qui se réveillent lors des 5 à 7.

Il y a tellement d’opportunité autour du diable et de l’enfer, nous avons beaucoup de plaisir en marketing et lors des nombreux évènements auxquels nous participons chaque semaine

Donc, je croyais que ce serait peut-être plus difficile au Québec avec un nom anglophone, mais les critiques ont été très rares à ce niveau. Lors des multiples dégustations et activations que nous effectuons à travers la province, les gens comprennent bien nos objectifs et adorent notre branding… il y a VRAIMENT beaucoup de petits diables au Québec

La Vodka Dirty Devil est la 1re vodka hyperoxygénée au monde. Son procédé est d’ailleurs breveté.

Tu peux nous en parler? Est-elle si distinctive? Entre l’image coquine et un peu irrévérencieuse que le marketing de la marque privilégie et le fait établi que la vodka soit de qualité ultra premium et unique au monde, y a-t-il une contradiction? Comment réconcilier les deux?

Nous avons effectivement un produit unique grâce à notre processus qui augmente le niveau d’oxygène 5 fois plus élevé que la normale. Tous ceux qui y goûtent n’en reviennent pas de la douceur de notre vodka; c’est vraiment une des seules vodkas qui est assez bonne pour être bue sur glace, sans la mélanger.

Et il ne faut pas l’oublier, la Dirty Devil est 100% québécoise et est élaborée dans les Laurentides, à Morin Heights!

En général, les gens boivent moins mais mieux qu’auparavant, donc ils recherchent de la qualité après le travail lorsque leur petit diable prend le dessus et que c’est maintenant le moment de se faire plaisir.

En moins de 12 mois, la vodka Dirty Devil a cumulé de belles récompenses à l’international et percé de beaux marchés. Cette réussite doit surpasser tes attentes, non?

Nous sommes très heureux et un peu surpris de cette reconnaissance unanime; cela est effectivement au-delà de nos attentes!

Nous venons d’être listés chez LCBO, le pendant Ontarien de la SAQ, et nous en sommes très fiers. Nous serons la seule vodka québécoise offerte en Ontario dès le 1er mars 2020.

Nous serons également présents aux États-Unis début 2020, et nous avons des demandes de la part de plusieurs autres pays.

Ce n’est qu’un début et c’est définitivement très excitant!

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De quoi seront faites les prochaines années de Spiritueux St-Lucifer… d’autres projets?

Et François Tremblay, lui… entre Formule 1, affaires et Spiritueux… il entrevoit la suite sous quel angle?

Nous avons effectivement d’autres produits dans les cartons, mais la priorité est présentement d’augmenter notre présence sur d’autres marchés.

Nous avons beaucoup de petits diables à rejoindre sur cette planète.

De mon côté, j’ai beaucoup de plaisir à concilier tout ça et j’ai déjà bien hâte de couvrir le 1er Grand Prix F1 du Vietnam en avril 2020, qui me permettra également de faire des contacts en Asie pour Dirty Devil.

L’objectif ultime serait évidemment de voir Dirty Devil présent sur l’un des bolides d’ici quelques années, mais pour que ce soit financièrement viable, il nous faudra être présents sur suffisamment de pays qui présentent la F1.

Dirty Devil Vodka

 

Annie Des Groseilliers
Consultante Stratégique Vins & Spiritueux / Expertise Rhum
ASC Barrels - Consultante
Interpener Certifiée
Wine & Spirits Strategic Consultant/Rum Expertise
ASC Barrels Consultant
Certified Interpener
EVolo-Consulting

 

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À propos de l' auteur

Née au cœur de Montréal, Annie a grandi dans un environnement multiethnique qui allait développer naturellement une ouverture et un intérêt spontané aux diverses cultures. Après avoir fait des études de journalisme à l’Université de Montréal, celle-ci travaille comme journaliste culturelle pour le Magazine Québec Rock. Lire la suite...