Aujourd'hui, j'ai appris le décès d'une personne que j'ai côtoyée de nombreuses années. J'ai travaillé pour et avec lui. Martin Gosselin est décédé le 30 novembre dernier. Je le savais malade depuis un bon moment, mais j'ai eu un choc en apprenant son départ. Il est toujours trop tôt pour partir!

Hommage à Martin Gosselin

Avide d’actualités gourmandes, formidable émetteur-transmetteur, aficionado, pour ne pas dire véritable encyclopédie de savoir culinaire, Martin collectionnait les mots qui entouraient l’univers de la gastronomie et du domaine de la vigne et du vin. S’il pouvait vous apprendre l’origine d’une expression, d’une phrase, d’un terme, il ne manquait pas de le faire. Il contrôlait le propos. Il ne ratait pas l’occasion d’y ajouter son piquant, tout le monde le sait, et il égayait ses avis de nombreuses drôleries qui déclenchaient le rire de son auditoire.

Pour lui, voyager était également l’occasion de découvrir quelques plaisirs gastronomiques nouveaux et les faire apprécier des clients et amis de son entourage. Martin s’est fait des «potes» chez les gens de toutes les origines, et ce, partout dans le monde. Dans la restauration, il a servi l’intellectuel, le nanti, le modeste. Il s’est joint aux experts et aux professionnels, aux propriétaires de domaines viticoles. Il a dormi dans des châteaux et, tel qu’on le connaît, il a aussi dû fréquenter la cabane!

Retraité, il travaillait à un ouvrage qui avait pour objectif de donner l’envie d’explorer ce merveilleux monde de la gastronomie d’hier à aujourd’hui. Un projet qui le tenait debout des heures et des heures entières.

Je te dis tchin-tchin, Martin! Dans ce là-haut, découvre le mystère de l’infinie suavité d’un grand cru de la Côte d’or, brille avec un verre du meilleur cru de Bordeaux, et termine avec les vins de tous ces producteurs dont tu as tant admiré le talent. C’est en pensant à toi que je dégusterai jusqu’à la lie, La Turque, Côte-Rôtie, 2001 de Guigal.

Au plaisir, Martin.