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Projet de loi 100 sur l'hébergement touristique - Pourquoi changer les règles quand l'industrie lutte pour sa survie?

Projet de loi 100 sur l'hébergement touristique - Pourquoi changer les règles quand l'industrie lutte pour sa survie?

Alors que la saison estivale bat son plein, la commission de l'économie et du travail s'apprête à étudier un projet de loi critique pour l'industrie touristique. À cet égard, la Corporation de l'industrie touristique du Québec (CITQ) s'interroge sur l'urgence sentie de la part du ministère du Tourisme de vouloir débattre, en plein cœur de l'été, du projet de loi 100, Loi sur l'hébergement touristique, qui entraîne, entre autres effets, l'abolition de la classification obligatoire.

En effet, la situation actuelle est loin d'être idéale et facile pour les hôtels et autres établissements touristiques du Québec : difficulté à se relever de la période la plus difficile de leur histoire alors qu'ils ont été frappés de plein fouet par la crise sanitaire, pénurie de main-d'œuvre accentuée, remboursement de prêts contractés durant la crise, établissements à demi-remplis. Ce ne sont que quelques enjeux auxquels les gestionnaires et propriétaires doivent faire face cet été. « Tous nos efforts, au quotidien, doivent être consacrés à la survie de la capacité d'accueil touristique du Québec, plutôt qu'à la révision de la classification de nos établissements », a souligné d'entrée de jeu Dominique Lapointe, directrice générale de l'Hôtel Pur et présidente sortante de la CITQ, responsable du dossier de la certification.

« Et ce n'est pas que le débat n'est pas important ! La classification, outil majeur pour les exploitants, est aussi d'intérêt public pour les consommateurs. Cependant, en période estivale, si les uns luttent pour leur survie et les autres profitent des balbutiements d'un retour à la normalité, tous font des efforts quotidiens surhumains pour assurer la qualité du service dans leur établissement », a ajouté Dominique Lapointe. C'est pourquoi la CITQ remet en question sérieusement le moment choisi par le gouvernement pour opérer un changement d'une telle ampleur pour l'industrie touristique et les consommateurs québécois, en pleine saison estivale et sans consultation de l'ensemble des membres de l'industrie touristique sur la question.

Lire l'article complet: TourismExpress du 3 août 2021