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Le vin du Québec : quatre décennies de savoir

Le vin du Québec : quatre décennies de savoir

Il fallait être un peu fou pour vouloir faire du vin au Québec dans les années 1980. Du moins, c’est ce qu’on a raconté. Le recul nous permet de constater qu’il fallait surtout être visionnaire. Après quatre décennies d’exploration et de labeur, le vin québécois se taille une place de plus en plus affirmée aux côtés des classiques de l’industrie. Différent — et non moins savoureux, contrairement à ce qu’on a pu penser à une époque —, le produit de la vigne d’ici affiche aujourd’hui sans complexes ses nuances nordiques et son caractère unique.

Ce jour-là, une quinzaine de vignerons québécois sont conviés à une table ronde virtuelle pour le lancement de la télésérie La vigne est belle, diffusée à Télé-Québec. Cette « réunion de famille » exceptionnelle, où différentes générations de producteurs sont représentées, est une occasion d’observer le chemin parcouru en 40 ans d’aventure vitivinicole au Québec. L’esprit est à la camaraderie. On y est pour une même passion. Pour une même cause.

Il fallait d’ailleurs être investi d’une mission pour se lancer dans la vigne en territoire inconnu, il y a 40 ans. Charles-Henri de Coussergues, défricheur de la première heure avec le vignoble de l’Orpailleur, en Estrie, se souvient: « En voyant arriver un jeune de 21 ans, fils de vigneron en Provence, qui veut se lancer dans la vigne au Québec, la question qui revenait tout le temps était : “Pourquoi ?” On était noyés dans une mer de préjugés et on passait pour des hurluberlus. »

Remettons-nous dans le contexte de l’époque où un agriculteur québécois n’avait pas le droit de faire de l’alcool et que vouloir ouvrir ses portes aux visiteurs était encore une chimère.

Lire l'article complet: La Presse du 3 mai 2022