NOTE DE L'ÉDITEUR
C'est une terrible nouvelle pour les producteurs qui perdent des milliers de dollars en revenus et pour les cuisiniers du Québec.

Les courges du Québec sont normalement sur les étals jusqu’au début de février. Mais cette année, la réserve est épuisée depuis le mois de novembre. La cause? Une maladie foudroyante qui a frappé les courges et dont la fréquence et l’intensité seraient aggravées par les changements climatiques.

On n’a jamais vécu ça depuis que les systèmes de froid modernes sont en place, tranche Patrice Léger-Bourgoin, directeur général de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ).

En temps normal, les courges dites d’hiver passent plusieurs mois dans des entrepôts tempérés; on trouve donc des courges locales jusqu’au milieu de l’hiver. Mais dès novembre, les courges Butternut, poivrées ou spaghetti provenant du Québec se sont faites rares dans les étalages. Ces légumes pourtant d’ordinaire robustes ont pourri dans les champs ou dans les entrepôts.

Du jamais vu

Pendant l’été, les autorités sonnent l’alarme : des champs de concombres, de courges, de courgettes, de citrouilles et de melons sont fortement atteints par des pucerons. Ces petits insectes transportent parfois avec eux des virus; ce fut le cas l’été dernier. Le nombre record de ces petits insectes suceurs de sève a donc transmis massivement les maladies. 

Dès le mois de juillet, Pier-Luc Hervieux, un agriculteur de Lanoraie, a constaté que quelque chose ne tournait pas rond dans ses champs de courges d’hiver. À la mi-août, il avait perdu 20 % de sa production, du jamais vu. Rien ne laissait présager ça. Tout ce qu’on a pu faire, c’est constater les pertes, dit-il.

Les potyvirus et le virus de la mosaïque du concombre transmis plus tôt en saison par les pucerons ailés du soya ont fait des ravages, signale l’organisation Agri-Réseau, à la mi-septembre.

Dans certaines fermes, des courges en apparence saines ont commencé à se dégrader après quelques semaines en entrepôt, même dans des conditions idéales.

Lire la suite: Radio-Canada du 22 février 2023