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En Estrie, les chasseurs de cerfs de Virginie sont invités à chasser sur les terres des agriculteurs

En Estrie, les chasseurs de cerfs de Virginie sont invités à chasser sur les terres des agriculteurs

Des tonnes de maïs, de luzerne et de soya sont englouties chaque année en Estrie, sans que des agriculteurs en retirent un sou. Le coupable ? Le cerf de Virginie, qui broute les champs. La solution ? Des chasseurs invités sur les terres des producteurs.

Le quart du revenu de Rémi Guay, éleveur et producteur laitier, était perdu chaque année parce que des cerfs de Virginie broutaient les champs de sa ferme de Barnston-Ouest, petit village non loin de Magog. L’Estrie est aux prises avec une surpopulation des cerfs de Virginie sur son territoire depuis plus d’une décennie.

« C’est comme si j’avais accepté que 20 de mes vaches se promènent sur ma ferme en continu, à l’année [en mangeant] sans arrêt », explique-t-il, en descendant de son tracteur vert.

Rémi Guay a acheté sa ferme en 2015. « Étant un producteur en démarrage, je ne peux pas me permettre de semer 25 % de maïs de plus ou 25 % de blé de plus pour arriver à avoir un rendement », illustre-t-il. « C’est déjà dur de gagner sa vie en agriculture », déplore le producteur. Il cultive aussi des céréales d’automne, du trèfle et de la luzerne.

Des traces de sabots de cerf fraîches marquaient encore le sol humide de sa terre, au passage de La Presse jeudi dernier.

Quatre ans après la mise en place d’un projet qui permet à des chasseurs d’abattre des cerfs de Virginie sur son terrain, M. Guay remarque une diminution des ravages causés par les cervidés.

Lire la suite: La Presse du 21 novembre 2021