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LIBAN - Citoyens du monde, à nos potagers pour contrer l'inflation

LIBAN - Citoyens du monde, à nos potagers pour contrer l'inflation

Pour faire face à l’explosion de la pauvreté et à l’inflation qui rend inabordables les importations, des agriculteurs et activistes développent une filière bio. Encore à une échelle très réduite et largement subventionnée par l’aide internationale, elle suscite néanmoins un intérêt grandissant.

Sur la terrasse d’une baraque aux murs de terre et de paille, Julia nettoie des semences de salades syriennes. « On les a récupérées à la banque nationale allemande de semences », dit-elle, concentrée sur sa tâche. « Elles font partie des nombreuses semences collectées à travers le monde. Grâce à ces graines, la ferme Buzurna Juzurna (« nos graines, nos racines » en arabe) travaille sur une grande diversité de plantes », ajoute-t-elle en montrant le jardin de la tête. Derrière la maison, poivrons, quinoa, maïs, fleurs ou encore pâtissons se côtoient dans une diversité harmonieuse.

« Tout est écologique, sans aucun produit chimique. Et on réutilise les semences d’une année à l’autre », assure Lucas, un Français qui travaille dans la ferme depuis plusieurs années. Situé dans la vallée fertile de la Bekaa, dans l’est du Liban, le projet Buzurna Juzurna a pris forme en 2016. Dix-huit Libanais, Syriens et Français, agriculteurs et activistes, ont alors formé un réseau informel pour encourager l’utilisation de semences locales. Ils ont créé leur ONG en 2018 : « On souhaite diffuser le savoir en matière de techniques agricoles durables pour favoriser l’autosuffisance », affirme Lucas.

Lire l'article complet: Reporterre, le quotidien de l'écologie du 28 juillet 2021