jeudi 28 mars 2024
Les dessous des fraudes par messages textes

Les dessous des fraudes par messages textes

Des chercheurs ont étudié comment des arnaqueurs s'y prennent pour frauder les Canadiens à l’aide de messages textes frauduleux. Et ceux-ci ne perdent pas de temps à récupérer les données personnelles des victimes.

C'est à cause d'un texto reçu sur son téléphone que Marc-Étienne Léveillé a décidé d'en savoir plus sur ce qui se cachait derrière.

Ce chercheur en logiciels malveillants chez ESET a voulu savoir d'où ils venaient, à défaut de savoir qui les envoyaient.

Rappelons d’abord l'arnaque : vous recevez un texto au nom d'Hydro-Québec ou de l'Agence du revenu, par exemple. On vous invite à récupérer un paiement par l’entremise d’Interac. Si vous cliquez sur l'institution bancaire et remplissez la page frauduleuse qui demande vos renseignements, vous avez été piégé.

M. Léveillé a constaté que les fraudeurs s'acharnent sur les Canadiens depuis février 2017 et qu’ils sont très actifs pour acheter des noms de domaine qui ressemblent aux vrais.

«Les numéros de téléphone qui ont été utilisés pour envoyer des messages textes semblent canadiens pour convaincre les victimes de cliquer sur le lien», explique le chercheur.

Des données consultées rapidement

Marc-Étienne Léveillé a également voulu tester combien de temps les arnaqueurs mettraient pour consulter les données frauduleusement acquises.

Six heures après avoir laissé des informations sur un faux compte, le chercheur a constaté qu’un utilisateur de la Tunisie s’est connecté au compte en question.

Par ailleurs, les fausses pages sont hébergées au Panama. Une information qui pourrait servir aux policiers.

L’hameçonnage est toujours aussi payant. Depuis le début de l'année seulement, le Centre antifraude a dénombré 491 victimes, qui ont perdu plus de 22 millions et demie de dollars.

Source: Lou White, via TVA Nouvelles du 14 mai 2018