mardi 23 avril 2024
Nicaragua - Le GROS Bon Sens devrait s’enseigner à l’école

Nicaragua - Le GROS Bon Sens devrait s’enseigner à l’école

Un ingénieur lavallois coincé au beau milieu des troubles politiques au Nicaragua ne peut plus circuler dans le pays. Ottawa refuse de lui délivrer un passeport, car son certificat de naissance a été altéré... par des fonctionnaires fédéraux.

Martin Ouellette vit quelques mois par année au Nicaragua, où il possède une résidence dans la ville de Leon, dans l’ouest du petit pays d’Amérique centrale.

Le mois dernier, il a été pris au cœur d’actes de violence qui ont fait 20 morts. Il s’est alors fait voler son passeport et son visa. Sans ces papiers pour prouver son identité, il a dû contourner au péril de sa vie des barrages érigés par le gouvernement pour enfin atteindre l’ambassade canadienne à Managua, 100 km plus loin.

«C’est un ami à moi qui est chauffeur de taxi qui a réussi à m’emmener à Managua et me ramener à Leon en évitant les barrages», a expliqué Martin Ouellette.

Passeport

L’homme de 47 ans a alors cru qu’il serait facile d’obtenir un nouveau passeport et de rentrer au pays.

Il a remis son certificat de naissance qui avait été estampillé par des fonctionnaires fédéraux des Affaires étrangères l’automne dernier à Ottawa. Ce cachet était essentiel pour qu’il puisse faire une demande de résidence permanente au Nicaragua.

Les documents ont d’abord été acceptés à l’ambassade canadienne à la fin avril. Ils ont ensuite été envoyés au Canada avec la demande de passeport. Mais leurs collègues du ministère de l’Immigration ont refusé de lui délivrer un nouveau passeport parce que son document était altéré par le tampon du gouvernement canadien.

«Je n’arrive pas à croire qu’un document officialisé par le ministère des Affaires étrangères soit refusé par le ministère de l’Immigration parce qu’il a été estampillé à l’endos par le gouvernement du Canada. C’est une mauvaise blague!» s’insurge M. Ouellette.

Recommencer à zéro

Des proches de l’homme, au Québec, tentent d’obtenir un nouveau certificat de naissance à son nom afin de pouvoir recommencer le processus.

Ce dernier devra attendre la réception des nouveaux documents du Canada et retourner à Managua, toujours sans visa ni passeport, afin de récupérer son nouveau passeport.

La porte-parole au ministère des Affaires étrangères, Nancy Caron, a promis une réponse rapide, mais ni «Le Journal de Montréal» ni Martin Ouellette n’ont obtenu des explications.

– En collaboration avec monjournal.ca

Source: TVA Nouvelles du 13 mai 2018