jeudi 25 avril 2024
Alimentation Ste-Brigitte perd son agence SAQ

Alimentation Ste-Brigitte perd son agence SAQ

La succursale SAQ de Sainte-Brigitte-de-Laval déménagera dans un mois, la société d’État préférant un marchand de la bannière IGA aux allées de la petite épicerie du coin. La décision fait mal à la propriétaire d’Alimentation Ste-Brigitte, qui perdra ainsi près de 20% de son chiffre d’affaires.

Linda Plamondon tenait dans son commerce, depuis cinq ans, l’agence SAQ de Sainte-Brigitte-de-Laval. Selon ses dires, tout allait comme sur des roulettes et rien ne laissait présager l’arrivée d’une mauvaise nouvelle.

«On me dit depuis le début que je fais un travail irréprochable. La SAQ, je la gérais comme si elle était à moi», assure la propriétaire de la petite épicerie de quartier qui dessert sa clientèle depuis une vingtaine d’années.

Parmi les meilleures

D’après des statistiques que la SAQ lui avait fournies au cours de l’année 2016, l’agence installée dans son commerce se classait parmi les meilleures au Québec.

Malgré ces bons résultats, elle a appris la semaine dernière qu’elle allait perdre le contrat de la SAQ au profit de la succursale IGA, ouverte tout près il y a quelques années.

«J’ai déjà perdu 80 % de mon chiffre d’affaires quand il a ouvert. J’en ai repris environ 40 % depuis, mais c’est la SAQ qui a sauvé mon commerce. Et là, je la perds», soupire la propriétaire.

Développement

Du côté de la SAQ, on assure que la décision n’est pas liée au rendement d’Alimentation Ste-Brigitte, au contraire. «On a toujours eu une bonne collaboration de cette agence», assure Mathieu Gaudreault, porte-parole de la société d’État.

Alors pourquoi ce changement à la fin d’un premier bail de cinq ans? Par souci de donner à la clientèle «l’offre qui lui convient», insiste la SAQ.

«Ici, on a décidé de faire un changement pour mieux s’adapter aux besoins de la clientèle et pour également dégager plus de profits», explique M. Gaudreault, précisant que la décision est basée sur une grille d’analyse et de pointage quantitative.

Linda Plamondon peine toutefois à accepter ces explications, les seules qu’elle a eues de la SAQ. Inquiète de perdre plus de 1 millions $ sur un chiffre d’affaires tournant autour de 6 millions $, la propriétaire trouve la décision de la SAQ inexplicable.

«Le principe des agences limite la superficie vendant à 160 pieds linéaires. J’offrais déjà 160 pieds. Ils ne pourront pas vendre plus de produits. Je me demande où ils améliorent vraiment l’offre, d’autant plus que j’étais déjà dans les tops», dit-elle, déçue.

Source:  TVA Nouvelles du 6 mai 2018

NOTE DE L’ÉDITEUR

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