vendredi 19 avril 2024
Groupe Geloso veut sauver des emplois et continuer à vendre ses produits

Groupe Geloso veut sauver des emplois et continuer à vendre ses produits

Déplorant la «confusion» créée par le gouvernement Couillard à propos de la vente de boissons sucrées alcoolisées, Groupe Geloso entend tout faire pour que ses produits continuent à être offerts dans les dépanneurs et les épiceries du Québec.

«J’ai toujours dit que je voulais me conformer et je vais le faire. Je suis en train de travailler pour m’assurer qu’on protège des emplois. On est en affaires depuis 50 ans au Québec. On est des gens responsables», a indiqué vendredi au Journal de Montréal le grand patron de Groupe Geloso, Aldo Geloso.

D’ici la fin juin, Québec prévoit changer la loi actuelle pour interdire la vente de boissons sucrées alcoolisées, soit des mélanges à base de malt dont la teneur en alcool dépasse 7%, dans les dépanneurs et les épiceries.

Groupe Geloso compte de nombreux produits actuellement directement ciblés par cette nouvelle mesure. L’entreprise songe à réviser ses procédés de fabrication pour se conformer à la nouvelle réglementation.

Aldo Geloso dit travailler très fort actuellement pour conserver ses 400 employés et ne pas procéder à des mises à pied à son usine de Laval.

«Mes employés gagnent en moyenne 45 000$ par année. On a récemment investi 30 millions $ sans subventions dans nos installations pour pouvoir exporter partout en Amérique du Nord. On va tout faire pour éviter des pertes d’emplois au Québec», a-t-il martelé.

Aucune consultation

M. Geloso aurait surtout aimé être consulté par le gouvernement Couillard avant qu’il ne décide unilatéralement de bannir les boissons sucrées à forte teneur en alcool dans les dépanneurs et épiceries.

«Le gouvernement a agi de façon cavalière. Il a décidé de nous cibler et de nous tasser sans nous parler. De la manière dont ils ont fait les choses, ils ont créé beaucoup de confusion chez les détaillants», a-t-il dit.

«Cartage» obligatoire

Aldo Geloso croit que le «cartage» obligatoire de tous les clients qui achètent des produits alcoolisés au Québec serait une bonne façon de contrôler la vente aux mineurs.

«Les Américains le font. Pourquoi on ne serait pas capable de le faire nous aussi?» se demande-t-il.

Groupe Geloso dit avoir agi rapidement en retirant du marché les canettes de FCKD UP avec 11,9% d’alcool après l’annonce du décès de la jeune Athéna Gervais, âgée de 14 ans, à Laval le 1er mars dernier.

Le jour de sa disparition, l’adolescente aurait consommé deux canettes de boisson FCKD UP volées dans un dépanneur.

Source: Lou White, via TVA Nouvelles, du 17 mars 2018

NOTE DE L'ÉDITEUR

Je suis d'accord avec Aldo Geloso, sur le fait que le gouvernement du Québec devrait consulter avant tout les fabricants de ces produits, avant de faire des lois. Le tango se danse à deux. Je me demande si nos élus auraient agis ainsi avec Bombardier et autres entreprises subventionnées à même nos taxes?