jeudi 28 mars 2024
Campagne de mobilisation pour appuyer les producteurs de vin de la Colombie-Britannique

Campagne de mobilisation pour appuyer les producteurs de vin de la Colombie-Britannique

À l'approche de la Saint-Valentin, des organisations environnementales et citoyennes invitent les Québécois à troquer leur bouteille de vin habituelle pour une bouteille de la Colombie-Britannique lors d'un souper en amoureux.

Le gouvernement britanno-colombien, qui s'oppose au projet d'oléoduc Trans Mountain, s'est attiré les foudres de la première ministre de l'Alberta, Rachel Notley. Cette dernière a annoncé qu'elle suspendait les importations des vins de la Colombie-Britannique sur le territoire albertain en guise de protestation.

Le mot-clic #QCaimeLeVinCB est donc né d'une «initiative conjointe et spontanée» de la part des groupes qui ont travaillé à bloquer le pipeline Énergie Est au Québec – la Fondation David Suzuki, Greenpeace, Équiterre et Coule pas chez nous, entre autres – pour encourager les viticulteurs de la vallée de l'Okanagan qui seront affectés par ce boycott.

«On n'a pas la prétention de pouvoir, du jour au lendemain, remplacer l'Alberta comme client prioritaire, soutient Patrick Bonin, porte-parole de Greenpeace. Mais il y a un objectif de sensibilisation de la population sur ce qui est en train de se passer à l'autre bout du Canada et qui est très préoccupant pour toutes les provinces qui veulent protéger l'environnement et leur population.»

M. Bonin ajoute que cette mobilisation, depuis quelques jours, démontre que la Colombie-Britannique n'est pas seule dans son combat contre les pipelines. Il espère que cela va «lancer un message au gouvernement [fédéral] que cet enjeu est en train de prendre une ampleur pancanadienne».

La Société des alcools du Québec (SAQ), de son côté, dit n'avoir remarqué «aucun changement» au niveau des ventes des vins de la Colombie-Britannique au cours de la dernière semaine.

La SAQ n'a pas non plus l'intention de se mêler du conflit, en proposant des promotions sur les quelque 40 produits britanno-colombiens vendus en succursale, fait valoir Linda Bouchard, une porte-parole de la société d'État. 

Source: Lou White, via le HuffPost Québec du 12 février 2018