mercredi 24 avril 2024
Décès de Jean-Guy Mathers, l’homme d’affaires au cercueil d’or

Décès de Jean-Guy Mathers, l’homme d’affaires au cercueil d’or

L’homme d’affaires très connu dans les Laurentides Jean-Guy Mathers est décédé mercredi matin à l’hôpital de Saint-Eustache à l’âge de 89 ans.

Propriétaire de la Carrière, du Spa Mathers Ciel Nordique, du centre sportif, du ciné-parc et du marché aux puces de Saint-Eustache, il était père de 12 enfants et avait 16 petits-enfants.

« Selon les souhaits de notre père, nous voulons vivre ça en famille. Ce sera la même chose pour la cérémonie, nous allons la vivre en toute intimité. C’était un homme extraordinaire et travaillant », s’est contenté de dire sa fille Brigitte.

Des débuts à vélo

Cet entrepreneur prospère a pourtant commencé sa carrière alors qu’il n’avait qu’un vélo comme seul moyen de transport pour devenir, quelques années plus tard, multimillionnaire.

« Il a créé beaucoup d’emplois dans la région et il était terriblement généreux avec la communauté. Des enfants mangeaient à leur faim le matin dans les écoles grâce à lui », raconte Carole Paiement, une employée de M. Mathers.

Aujourd’hui, pas moins de 500 employés travaillent pour les différentes entreprises de M. Mathers dans les Basses-Laurentides.

Fonceur et philanthrope

Jean-Guy Mathers avait la réputation d’être un homme d’affaires redoutable qui n’hésitait pas à écorcher des susceptibilités afin d’arriver à ses fins.

Il y a 10 ans, il déposait une poursuite de 40 millions $ contre la Ville de Boisbriand, qui lui avait refusé le droit de prolonger sa carrière.

En même temps, Jean-Guy Mathers agissait en philanthrope donnant généreusement à de nombreux organismes, dont la Fondation de l’Hôpital de Saint-Eustache et à la paroisse de Saint-Eustache pour la réfection de l’église patrimoniale.

Corbillard

Personnage coloré, Jean-Guy Mathers a aussi fait la manchette il y a quatre ans après avoir acheté un cercueil plaqué or estimé à 25 000 $, en plus de transformer une Cadillac Escalade en corbillard en prévision de son décès.

« Quand on meurt, il faut faire ça de façon élaborée, c’est show time ! », avait-il dit en octobre 2013 au Journal de Montréal.

Source: Journal de Montréal du 17 janvier 2018