vendredi 29 mars 2024
Fromage: derniers détails pour l'accord de libre-échange Canada-Union Européenne

Fromage: derniers détails pour l'accord de libre-échange Canada-Union Européenne

Le Canada et l'Union européenne règlent les derniers détails de leur accord de libre-échange (CETA) avec notamment les types de fromages qui seront importés par les distributeurs canadiens sur un quota déjà arrêté, a-t-on indiqué lundi de sources concordantes.

L'Accord économique et commercial global (AECG, ou CETA pour son acronyme anglais) prévoit de doubler progressivement le volume de fromages européens importés actuellement par le Canada.

Le CETA, voté par les parlements canadien et européen, doit encore être ratifié par la quasi-totalité des parlements des pays membres de l'UE, mais son entrée en vigueur est "une question de semaines", a souligné un diplomate européen.

"Les dernières étapes avant l'application provisoire de l'accord sont en cours", a déclaré Chantal Gagnon, porte-parole du ministre canadien du Commerce international.

L'accord prévoit notamment la levée des barrières tarifaires sur 16.000 tonnes supplémentaires de fromages européens ainsi que 1700 tonnes de produits laitiers à destination de l'industrie agroalimentaire, a rappelé Mme Gagnon.

"Le gouvernement (canadien) a pris ses décisions et est maintenant en discussion avec l'Union européenne, mais tant qu'il n'y aura pas d'accord entre eux, nous n'aurons pas le résultat des décisions concernant l'allocation des contingents", explique Isabelle Bouchard, porte-parole des producteurs laitiers du Canada.

Déjà soumis à des quotas laitiers, leur offrant un prix très avantageux par rapport au marché mondial, les producteurs canadiens ont transmis à Ottawa leurs revendications sur les variétés de fromages européens qu'ils sont prêts à accepter.

Face aux subventions agricoles européennes, "notre secteur va être lourdement impacté", a estimé François Dumontier, porte-parole des Producteurs de lait du Québec.

Les fromages de spécialité (bleus, pâte dure...) importés dans le cadre du CETA représentent par exemple "20 à 30% du segment des fromages à forte valeur ajoutée, des fromages de spécialité au Canada, mais la majorité de ces fromages sont fabriqués au Québec", selon lui.

Dès l'application provisoire, d'ici quelques semaines, 6000 tonnes de fromages seront importées au Canada en 2017 pour augmenter progressivement chaque année et atteindre le quota de 16 000 tonnes dans les cinq ans.

Source: Lou White, via le Huffington Post Québec du 26 juin 2017