mercredi 17 avril 2024
Roger Huet

Roger Huet

Roger Huet - Chroniqueur vins et Président du Club des Joyeux
Québécois d’origine sud-américaine, Roger Huet apporte au monde du vin sa grande curiosité et son esprit de fête. Ancien avocat, diplômé en sciences politiques et en sociologie, amoureux d’histoire, auteur de nombreux ouvrages, diplomate, éditeur. Il considère la vie comme un voyage, de la naissance à la mort. Un voyage où chaque jour heureux est un gain, chaque jour malheureux un gâchis. Lire la suite...

dimanche, 05 février 2012 23:50

Salin, deux cents ans d’excellence!

Le métier de négociant en vins a une longue tradition à Bordeaux. En dégageant les producteurs de la tâche de vendre et d’exporter, les négociants leur ont permis de se consacrer aux travaux de la vigne et de vinification. Ils les ont aussi souvent guidés pour mieux répondre à la demande des marchés. Les négociants et les producteurs sont intimement liés.

Les négociants sont capables de remonter une maison, de l’amener au sommet de la gloire, mais lorsqu’ils lui tournent le dos, ils peuvent aussi l’abattre. Les négociants sont donc des gens très puissants, aimés et craints en même temps. Lorsqu’ils donnent leur avis, même les plus grands châteaux les écoutent.

La maison Salin, maison de négoce, a été fondée en 1798, par Pierre Salin, en pleine Révolution française. Les châteaux brûlaient, les propriétés étaient mises aux enchères par l’état, beaucoup de vignobles laissés à l’abandon.

Le marché de l’exportation a suivi les aléas de la politique française. Pendant la Révolution et l’Empire napoléonien, les vins de Bordeaux ont perdu leur traditionnel marché britannique, à cause du blocus continental et de la guerre. Les négociants ont dû imaginer et trouver des nouveaux débouchés. Dès 1800 Salin exporte vers l’Afrique et vers l’Amérique du Sud. Napoléon avait justement imposé son frère Joseph comme roi d’Espagne, mais celui-ci y rencontrait de tels problèmes dans la péninsule qu’il fut incapable de gérer les colonies espagnoles d’outre-mer. Les pays d’Amérique latine très vite ont cessé d’appliquer les lois contraignantes concernant l’importation de vins et Salin y a trouvé une occasion pour ouvrir des marchés.

Pierre Salin Jr., prend la succession de son père en 1828, et établit une dynastie. Son fils Victor lui succède en 1845, Joseph Salin, fils de Victor prend la suite en 1880. En 1920 c’est Maurice Salin qui succède à son père. Après un très long règne de presque 40 ans, en 1960, Daniel Salin prend la succession et gère l’entreprise jusqu’en 1985 date à laquelle son fils, Frédéric Salin devient le PDG de la compagnie, et le demeure jusqu’à aujourd’hui. Une telle continuité est admirable mais n’est pas si rare dans la région de Bordeaux, où plus que partout ailleurs, les familles vigneronnes forment des dynasties.

La continuité familiale et des équipes solides et stables ont permis à la Maison Salin de connaître très intimement les grands terroirs bordelais, les producteurs et les marchés internationaux. Elle distribue actuellement les plus prestigieux Grands Crus Classés autant en France que dans le monde. Plus de 6 millions de bouteilles sont stockées dans leurs entrepôts et connaissent une forte expansion depuis six ans.

la puissance tranquille 2

De gauche à droite: Benoit Lecavalier, et Christophe Lillet «La puissance tranquille!»

Christophe Lillet, son directeur général visitait Montréal il y a quelques jours. C’est un homme aimable et élégant, passionné de son métier, d’ailleurs lui-même issu d’une grande famille de producteurs de vins. Nous avons eu l’occasion de déjeuner ensemble et de goûter à quelques délicieux Bordeaux.

bouteille ladame

J’ai été particulièrement charmé par L’Abeille de Fieuzal rouge, cru classé Fieuzal, millésime 2006. Un vin d’assemblage : 45% de Cabernet Sauvignon, 45% de Merlot, 8% de Cabernet Franc et 2 % de Petit Verdot.

Le millésime 2006 a bénéficié d’un climat contrasté, marqué par une alternance inédite de forte chaleur en juillet et en septembre et de fraîcheur en août. Il a été travaillé pour arriver à obtenir un vin souple et riche, avec toujours cette fraîcheur caractéristique des vins de Pessac-Léognan.

La robe est rouge pourpre avec des reflets noirs et une belle intensité. Les arômes se caractérisent par des notes de cerise, de cassis, et de mûre avec de légères notes grillées, voire épicées. Il a une très jolie expression de fruit frais. La bouche est gourmande avec des tanins qui structurent à merveille ce vin.

Un autre vin notable est L’Abeille de Fieuzal 2009, blanc, appellation Pessac Léognan contrôlée. Assemblage : 65% de Sémillon, 30% de Sauvignon blanc et 5% de Muscadelle.

L’été 2009 a été très sec et a permis au raisin d’atteindre une belle maturité. La robe est belle, jaune, brillante, avec une agréable vivacité. Des arômes intenses d’agrumes, surtout de pamplemousse et de citron, des notes de pêche, et en deuxième nez de l’aubépine et du tilleul. Une attaque en bouche grasse, et une finale saline qui lui confère une grande élégance.

Ce vin se marie remarquablement avec les fruits de mer, et les poissons mais aussi avec des fromages généreux.

Disponibles à la SAQ en spécialité :

Abeille de Fieuzal rouge 2006 code SAQ 10924338, 32.50 $.
Abeille de Fieuzal blanc 2009, Pessac Léognan AOC. Code SAQ 10927168, 35.50 $.

Liens :

Christophe Lillet,
Directeur Général de Salin
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
www.salin.fr

Représenté au Québec par
Benoît Lecavalier
Agence Benedictus
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
(450) 671-5572

mercredi, 01 février 2012 21:02

Don Melchor, Seigneur des Andes

J’ai rencontré Enrique Tirado l’œnologue et concepteur du célèbre vin Don Melchor de l’entreprise Concha y Toro du Chili.

Enrique Tirado, parle un français impeccable et c’est un des plus renommés œnologues d’Amérique Latine.

enrique tirado

Enrique Tirado

RH – Racontez-nous l’histoire du célèbre don Melchor.

ET – Le premier millésime du Don Melchor date de 1987. Nous voulions faire un vin qui soit la meilleure expression d’un terroir très particulier, qui se trouve au pied des Andes. Le sol y est très pauvre et le climat rigoureux parce qu’il subit l’influence de la Cordillère. Don Melchor est donc l’expression du Cabernet Sauvignon cultivé à Puente Alto et c’est pourquoi nous arrivons à faire un vin très haut de gamme. Il est aujourd’hui connu dans le monde entier et très bien accueilli au Canada.

RH – Le nom est facile à retenir. Qui était Don Melchor?

ET – Don Melchor de Santiago Concha y Toro était un homme politique et un homme d’affaires chilien qui a fondé un domaine vinicole en 1873 dans la vallée de Maipo. Il a fait venir des cépages français de Bordeaux et un œnologue qui s’appelait Monsieur Labouchère. C’est ainsi qui a commencé l’histoire vinicole de celle qui est aujourd’hui la première maison de production de vins du Chili, Viña Concha y Toro.

RH – Quelle est la taille du vignoble?

ET – Le terroir a 114 hectares.

RH – En Europe ce serait un terroir énorme, mais au Chili cela est possible! Quels sont les cépages avec lesquels vous créez le Don Melchor?

ET – Cabernet Sauvignon 90 à 95% et Cabernet franc.

RH – Il y a une magie dans les Don Melchor, déjà les prix le prouvent, ils sont dans le haut de gamme. Comment en tant qu’œnologue réussissez-vous à créer cette magie?

ET – La magie c’est le respect tu terroir, le respect du travail à la vigne, le respect du travail à la bodega, au chai. Toute la minéralité va passer dans le raisin et ensuite dans le vin qui va aussi s’enrichir de la typicité du Cabernet Sauvignon.

RH – En somme vous capturez son essence la plus pure pour que le consommateur, le gourmet quand il l’a dans la bouche se dise : ça c’est un vin du Chili, c’est un vin des Andes, il est unique et délicieux.

ET – C’est cela la magie du vin. C’est simple mais ce n’est pas facile à faire.

RH – Quelle est la production moyenne du Don Melchor?

ET – Nous produisons en moyenne 180 000 bouteilles par an.

RH – Mais 180 000 bouteilles d’un si grand vin c’est quelque chose.

ET – Oui c’est une production importante, pour un vin de la qualité du Don Melchor.

Nous avons dégusté trois bouteilles de Don Melchor, en écoutant la Septième symphonie de Beethoven, une des préférées d’Enrique Tirado.

don melchor

D’abord nous nous sommes servis un Don Melchor 2004 dont la robe était d’un rouge-cerise foncé, magnifique.

ET – Le 2004 exprime les fruits noirs et particulièrement le cassis, aussi la réglisse. Il est très complexe, et très élégant.

RH – Les fruits sont très délicats, une fête dans le nez.

ET – En bouche les tanins apportent de la concentration mais sont en même temps, pleins de finesse et d’élégance.

RH – Ils sont veloutés. L’acidité est parfaite, juste ce qu’il faut pour qu’il y ait un peu de fraîcheur dans ce vin qui a une belle structure.

ET – 2004 a été une année un peu plus froide que la normale et elle s’est traduite dans le vin par un peu plus de fraîcheur.

RH – Il y a une longueur en bouche qui est magnifique.

Nous avons ouvert ensuite un Don Melchor 2006 qui avait aussi une très belle robe rouge-foncé, mais un tout petit peu moins que le 2004. Un vin qui montre aussi beaucoup de concentration et qui s’accroche bien au verre.

ET – Au nez il y a une belle complexité.

RH – Beaucoup de fruits rouges et de fruits noirs, de la myrtille, du cassis. C’est un vin d’une grande élégance et d’une grande pureté.

ET – Le 2006 est fait a 96% de Cabernet Sauvignon et à 4% de Cabernet franc. C’est un vin qui a une belle complexité, les tanins sont abondants mais ronds. Pour nous c’est important que les tanins soient élégants et équilibrés, car c’est l’expression du terroir.

RH – C’est un vin qui fait rêver. Après un verre on a envie d’en prendre un autre.

Finalement nous avons ouvert un Don Melchor 2008 qui est le dernier millésime qui se trouve sur le marché. La robe est toujours magnifique et tire légèrement vers le violet. Elle s’accroche bien à la paroi du verre, faisant des longues jambes.

ET – Les arômes ont une présence de fruits rouges et de fruits noirs, mais aussi de tabac et de cacao.

RH – et une présence de la minéralité, très charmante. C’est vraiment les Andes dans toute son expression.

ET – En bouche il y a un bel équilibre entre les tanins et l’acidité. Les tanins apportent de la structure, mais sont ronds, tout en velours.

RH – Ils vous tapissent les papilles avec élégance. Un peu plus d’acidité dans le 2008 que dans le 2006 mais toujours cette harmonie et une très belle longueur en finale.

Les trois millésimes Don Melchor sont magnifiques; des vins qui étonnent, parce qu’on n’imagine pas que le Chili puisse faire si bien. Nous sommes certes habitués à boire des vins chiliens très agréables, qui accompagnent joyeusement nos repas, mais la qualité des «Don Melchor» est exceptionnelle.

C’était la troisième visite d’Enrique Tirado à Montréal. Il a toute mon admiration!

Hasta la vista amigo!

Les liens :

Enrique Tirado, œnologue
Don Melchor
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
www.conchaytoro.com

Représentés au Québec par :
Catherine Simard
Sélect Vins Ltée
Ph: +1 514 272 4343
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
www.selectwines.ca

Disponible à la SAQ :

Cab.-Sauv Don Melchor Concha y Toro Reserva Valle Del Maipo 1995,Vin rouge, Vin tranquille, 1.5 L, 11509603 196,00 $
Cab.-Sauv Don Melchor Concha y Toro Reserva Valle Del Maipo 1997, Vin rouge, Vin tranquille, 1.5 L, 11509611 196,00 $
Cab.-Sauv Don Melchor Concha y Toro Reserva Valle Del Maipo 1999, Vin rouge, Vin tranquille, 1.5 L, 11509620 191,00 $
Cab.-Sauv Don Melchor Concha y Toro Reserva Valle Del Maipo 2000, Vin rouge, Vin tranquille, 1.5 L, 11509654 191,00 $
Cab.-Sauv Don Melchor Concha y Toro Reserva Valle Del Maipo 2007, Vin rouge, Vin tranquille, 1.5 L, 11509689 177,00 $
Cab.-Sauv Don Melchor Concha y Toro Reserva Valle Del Maipo 2002, Vin rouge, Vin tranquille, 6.0 L, 11509881 790,00 $
Cab.-Sauv Don Melchor Concha y Toro Reserva Valle Del Maipo 2005, Vin rouge, Vin tranquille, 6.0 L, 11509937 790,00 $
Cab.-Sauv Don Melchor Concha y Toro Reserva Valle Del Maipo 2006, Vin rouge, Vin tranquille, 6.0 L, 11509961 715,00 $
Cab.-Sauv Don Melchor Concha y Toro Reserva Valle Del Maipo 2006, Vin rouge, Vin tranquille, 1.5 L, 11511228 179,25 $
Cabernet-Sauvignon Don Melchor Concha y Toro Puente Alto 2004, Vin rouge, Vin tranquille, 750 ml, 11233740 76,25 $

Roger Huet
Président du Club des Joyeux

jeudi, 16 juin 2016 07:54

Le salon des vins allemands 2016

Le Salon des vins allemands lance, pour la 5e fois au Québec, « les 31 jours du Riesling allemand » à partir du 1er juillet.  

On dit qu’il faut 31 jours pour acquérir une habitude. Donc, pendant 31 jours, de nombreux restaurants de Montréal vont servir le Riesling allemand en priorité.

Pour trouver tous les restaurants participants, contactez Pam Panesar, chez Andros Communications, Les Vins d’Allemagne au Canada, Tél.: 1 877 637-2044, poste 125, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Le Riesling allemand offre des vins légers et rafraîchissants, harmonieux et complexes, avec suffisamment de corps et de goût pour toutes les occasions.

Le Riesling compte parmi les cépages nobles et produit certains des meilleurs vins blancs. L'Allemagne est le plus important pays producteur de riesling au monde. Qu’il soit très sec ou plus doux, son acidité lui apporte toujours beaucoup de fraîcheur. 

Le Salon des vins allemands à Montréal nous a une fois de plus émerveillés avec ses vins délicats, qui sont une caresse pour l’âme. Cette année, il y avait 22 vignobles participants mais Josefine Ire, la Reine des Vins Allemands 2015-2016 nous a posé un lapin.

roger josefine schlumberger

L'Allemagne ne produit pas que des rieslings! C’est aussi le premier producteur de Pinots Blancs au monde; le deuxième producteur de Pinots Gris, et  le troisième producteur de Pinots Noirs. 

Les vins d’Allemagne se déclinent sous quatre variétés de goût: sec (trocken), demi-sec (halbtrocken), moelleux et doux (süß).

Les différents labels sont, par ordre croissant:

Kabinett: vins fins et légers issus de grappes mûres à faible degré d’alcool.

Spätlese (Vendanges tardives): vins mûrs et élégants, au fruité raffiné, issus de vendanges plus tardives.

Auslese (Vendanges sélectionnées): vins nobles issus de grappes parfaitement mûres. Les grains non mûrs sont retirés.

Beerenauslese (récolte tardive de grains sélectionnés): vins pleins et fruités issus de grains très mûrs et porteurs de pourriture noble. Le Botrytis contribue à la qualité. Ces vins ne peuvent être récoltés lors de chaque millésime et peuvent être conservés pendant des décennies.

Trockenbeerenauslese (récolte tardive de grains choisis et desséchés): vins issus de grains ratatinés comme des raisins secs et porteurs de pourriture noble. Ils constituent le summum en matière de qualité. Doux et mielleux, ils vieillissent extrêmement bien, pendant des décennies.

Eiswein (Vins de glace): vins issus de grappes pour lesquelles le poids de moût minimal atteint est équivalent à celui d’une Beerenauslese. Les grappes doivent être vendangées et pressurées dans des conditions de gel et à une température de moins 7 degrés Celsius, de telle sorte que seul le concentré de fruits soit extrait.

Chaque vin allemand doit porter l’un de ces labels de qualité.

Depuis le millésime 2000, les vins peuvent aussi porter la désignation "Classic" ou "Selection".

La mention "Classic" désigne un vin issu d’un cépage classique, typique de la région. Ce vin riche, puissant, aromatique et sec répond également à des exigences de qualité supérieure. Le degré d’alcool total est, lui, d’au moins 12o d’alcool (à l’exception des vins de Moselle, pour lequel il est de 11o d’alcool. La quantité maximale de sucre résiduel est de 15 g/ l.

La nouvelle catégorie des vins secs allemands haut de gamme est désignée par la mention "Selection". Implantations sélectionnées, faible rendement et vendanges manuelles garantissent des vins d’excellente qualité. Ils ne peuvent être mis en bouteille qu’à partir du 1er septembre de l’année suivant la récolte. 

Les consommateurs québécois aiment les vins d’Allemagne. Ils  représentent plus de 18,8 M$ de ventes.

J’ai particulièrement aimé les vins suivants: 

Dans les blancs:

Le Frey Hangen-Weiwheim Riesling 2014, Qualitätswein, classé vin de qualité, 13o d’alcool.

roger frey riesling

Robe jaune pâle, avec des reflets verts et brillants. Son bouquet est d’une grande finesse. Floral d’abord, où se mêlent le chèvrefeuille et le tilleul, fruité ensuite, où l’on retrouve du zeste de citron jaune, un peu de pamplemousse, de la pêche, un soupçon d’anis, de cumin et un soupçon de silex. En bouche il est vif, franc, sec et d’une grande fraicheur, et long en bouche. En cave il peut se conserver pendant des longues années. 

J’ai aussi aimé le Sylvaner 2014 de Paul Barn, commercialisé par les Grands Chais de France, 12,5o d’alcool.

roger paul barn sylvaner

Robe jaune paille avec des reflets verts. Bouquet discret, subtilement floral, où l’on retrouve la fleur d’oranger, le jasmin. Il est aussi délicatement fruité avec des parfums d’agrumes, d’ananas, de Reine Claude. 

La bouche est charmeuse, toute en nuances et en harmonie. C’est un vin fluide, construit autour de la fraîcheur et des notes fruitées qui se prolongent longuement.  

Le vin suivant est un vin doux naturel. C’est le Kruger-Rumpf,  Spätlese, vendange tardive 2014. Le cépage utilisé est un cépage allemand, le Scheurebe, 8o d’alcool. 

kruger rumpf

Robe dorée claire, bouquet très aromatique, les dominantes sont le cassis, la pamplemousse et le miel. En bouche il est riche en saveurs et en arômes, mais parfaitement harmonieux entre l’acidité et l’alcool. Un plaisir qui se prolonge longuement en bouche. 

Je termine ma dégustation de blancs avec un autre vin allemand doux, le Rappenhof 2014 Oelberg Riesling Auslese, issu de vendanges parfaitement mûres. 8o d’alcool.  

 

Robe dorée claire brillante. Bouquet complexe de jasmin, de cumin, de graine de coriandre, de pêche et de poire compotée, de fruits secs: abricot et figues, de réglisse. 

En bouche c’est un vin doux harmonieux grâce à son acidité. Un goût de miel et de fruits mûrs. Une longue finale délicate et fraîche. Un magnifique vin qui peut se garder en cave de très longues années. 

Dans les rouges j’ai aimé le May Recis de Rudolf May, un Pinot Noir 2012, 13,5o d’alcool. 

roger may

Robe rubis clair. Bouquet généreusement fruité: cerise noire, prune, un peu de framboise. Ample et frais en bouche, avec des tanins soyeux et gourmands, une bonne longueur en fin de bouche.

J’ai dégusté pour terminer le Frey Pinot noir 2014, 13,5o d’alcool, classé Qualitätswein, vin de qualité. 

roger frey pinot noir

Belle robe  rubis, parfums complexes de fruits noirs et de fruits rouges, où prédominent la cerise noire et la cerise rouge, la myrtille, la framboise, la fraise, un peu de moka et de chocolat, un soupçon de vanille. Généreux en bouche, avec de beaux tanins fins, une ample palette aromatique, une belle harmonie entre l’acidité et l’alcool. Une finale élégante et délicieusement fruitée.

LIENS : 

Institut des vins d’Allemagne  

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., responsable du département de marketing 

Wines of Germany

Représentés au Canada par Tel Kalaboukis

Les vignerons participants au Salon des vins allemands 2016: 

Weingut Fürst Löwenstein

Weingut am Stein, Ludwig Knoll 

Weingut Rudolf May

DIVINO Nordheim Thüngersheim eG

Sekthaus Solter GmbH

HIESTAND

Weinkellerei Hechtsheim GmbH (aucun site Web)

Weinmanufaktur Frey GmbH (aucun site Web)

Neverland

Reh Kendermann GmbH Weinkellerei

WeinAllianz GmbH

Gebr. Loosen GmbH

Weingut Thörle GbR

Weingut Julius Treis

Weingut Rappenhof Inh. Klaus Muth

Weingut Kruger-Rumpf GbR

Weingut H. Dönnhoff

Weingut Leitz KG

Weingut Balthasar Ress

Weingut Heitlinger - Weingut Burg Ravensburg

Stefan B. Ress KG Weinkellerei, Mönchhof und J.Bäumer

Schmitt Söhne

Mark Anthony Brands

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
SamyRabbat.com 
LaMetropole.com

samedi, 18 juin 2016 08:08

Les indémodables vins de Ruffino

Ruffino est le plus grand vignoble de la Toscane. C’est dans ce mythique Chianti où la famille Ruffino a régné pendant 40 ans, jusqu’en 1905. Ensuite la famille Folonari a pris la relève pendant plus d’un siècle.

Pour l’amour de l’histoire et de la Toscane, les Folonari ont acheté et restauré un château du 11e siècle sur la colline de Montemasso. Il abrite aujourd’hui le siège social de la compagnie.

Le puissant groupe Canadien Constellation s’est porté acquéreur de 40% des actions de Ruffino et lui apporte un nouveau souffle avec la décentralisation de l’entreprise.

J’ai dégusté le Ruffino Riserva Ducale Oro, Chianti Classico Gran Selezione 2011 DOCG, 80% Sangiovese et 20% Merlot et Cabernet Sauvignon, 14,5° d’alcool.

Ruffino a produit sa première Riserva Ducale Oro, vingt ans après la première version du Riserva Ducale en 1927. Le Riserva Ducale Oro n’est produit que dans les millésimes exceptionnels.

Le raisin provient des vignobles de Gretole et Santedame, dans la sous-région Castellina, reconnue pour ses vins de Chianti Classico.

Les raisins sont récoltés à la main. Vinification individuelle par lots de vigne. Élevage en chêne, en acier inoxydable et en cuves de béton pendant 36 mois, douze mois de plus que ce qui est requis par la loi italienne. Le vin passe ensuite plusieurs mois en bouteille avant sa mise en marché.

roger rufino riserva ducale oro samy

Robe rouge soutenu. Bouquet toscan de violette, de cerise et de prune. Un deuxième nez nous apporte des notes de chocolat, de tabac, de cannelle, de poivre noir et de réglisse. Bouche puissante, corsée; ce vin charnu a des tanins ronds très harmonieux, un bel équilibre entre l’acidité et l’alcool. Une longue finale gourmande.

Il se marie merveilleusement avec des plats italiens traditionnels tels que les pâtes à la Bolognaise, le ragoût de sanglier, et l'aubergine au parmesan. Il est également très bon avec le prosciutto et le salami et avec un plateau de fromages.

Je recommande de le laisser reposer 30 minutes en carafe et de le servir à 17 °C. C’est un vin qui peut être conservé en cave jusqu’à 20 ans.

Le Ruffino Riserva Ducale Oro Chianti Classisco 2011 est disponible à la SAQ, code 11517380. Prix: 47$.

La SAQ a aussi le Ruffino Riserva Ducale, code 00045195. Prix: 25,80$

Liens :

Ruffino 

Représenté au Québec par Marques Constellation Québec inc. 

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., directeur du développement et événements spéciaux  
Bureau: 1 800 561-8634, poste 5376

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., directrice provinciale des ventes
Tél.: 514 861-2404, poste 5271

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., coordonnatrice - Trade Marketing - Québec et provinces Atlantiques
Tél.: 514 861-2404, poste 5273

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., analyste 

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
SamyRabbat.com 
LaMetropole.com

lundi, 20 juin 2016 06:00

L’Arc-en-ciel Absolut Mix Edition

Version 1.5.26Samy Rabbat No Translation Prévisualiser01Déconnexion Site Menus Contenu Composants Extensions Outils Aide Prévisualiser Sauver Appliquer Annuler Aide Article: [ Éditer ] Titre L’Arc-en-ciel Absolut Mix Edition Publié Non Oui Alias larc-en-ciel-absolut-mix-edition Page d'accueil Non Oui Section Catégorie [Toggle Editor]

L’ABSOLUT VODKA est la quatrième la plus vendue dans le monde. Elle a été lancée en Suède par Lars Olsson Smith en 1879; son portrait orne chaque bouteille. La bouteille qu’on reconnaît entre toutes, épouse la forme d’un flacon d’apothicaire suédois, elle est exempte de papier.

La nouvelle création Absolut Mix Edition est une édition limitée de l’été 2016 qui révèle les possibilités infinies de l’Absolut Vodka.

roger absolutmixnoir

Le design de la bouteille est une explosion de couleurs. Par un jeu subtil de transparence, une multitude de triangles monochromes inspirés du célèbre verre à martini s’animent et se mélangent. Cette bouteille est devenue un objet de collection et on lui voue un véritable culte dans les cercles LGBT.

Absolut Mix Edition se livre pleinement dans l’univers des cocktails pour que les talentueux mixologues du Québec puissent vous séduire avec un arc-en-ciel de saveurs.

roger absolutmixbleu

Célébrons le mois de la Fierté LGBT avec Absolut Mix!

La Vodka Absolut Mix Édition limitée est disponible à la SAQ, code 12547492. Prix: 25$.

Liens :

Absolut

Absolut Canada  

Représenté au Québec par Corby Spiritueux et Vins
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., ambassadeur de Marque
Tél.: 514 856-4327

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., directeur des ventes pour le Québec
Tél.: 514 856-4325

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
SamyRabbat.com 
LaMetropole.com

 

mercredi, 22 juin 2016 07:14

Nico, Kimono et Saké

Le Japon est un pays qui nous fascine et qui demeure mystérieux en dépit de nos nombreux échanges commerciaux et culturels.

J’ai voulu avoir une autre vision que celle d’Amélie Nothomb et j’ai demandé à la journaliste et gastronome Nico Fujita de m’accorder une entrevue pour qu’elle nous raconte la vie de tous les jours d’une Japonaise, la sienne. Voici ce qu’elle m’a confié.

RH – Nico-san, on dit que l’éducation au Japon est très stricte et que les enfants sont soumis à une grande discipline. Comment a été votre enfance?

roger nico san kimono rose

NICO FUJITA – C’est vrai que quand j’étais jeune, la coopération était un des principaux piliers de l’éducation japonaise. Nous devions être suffisamment polis pour coopérer harmonieusement avec les autres. De nos jours, en éducation, on met également l’importance sur le développement de la personnalité individuelle.

Quant à moi, j’ai grandi librement, choyée par mes parents. Il y avait beaucoup d’ambassades près de chez nous et mon «parc» préféré était un supermarché des produits importés pour les étrangers. J’y ai rencontré pour la première fois les produits comme Pez et Baskin-Robbins.

RH – Les jeunes occidentaux contestent à l’adolescence non seulement l’autorité de leurs parents mais toute autorité, celle de l’école notamment. La société des adolescents est un monde à part où, entre autres choses, on découvre l’amour. Comment étiez-vous à l’adolescence?

NICO FUJITA – Je suis allée à une école secondaire pour filles dirigée par une mission catholique française. À l’époque, il y avait dans la société des vents de rébellion contre l’autorité mais je passais du temps heureux, avec mes amies, en éclatant de rire pour rien ou en mangeant de grands parfaits au chocolat. Par ailleurs, les études pour entrer à l’université étaient exigeantes et j’allais le soir après l’école à une deuxième école d’appoint.

RH – Racontez-nous votre vie de jeune adulte.

NICO FUJITA – À l’université, j’ai appris la langue et la littérature françaises. À cet effet, à chaque vacance j’allais en France. J’y fréquentais une école de langue ou voyageais un peu partout. Dans une famille d’accueil, un couple français se disputait tous les soirs, mais le lendemain matin, ils étaient toujours très amoureux; comme dans un film.

Après l’université, j’ai travaillé dans une banque, mais je voulais toujours retourner en France. Un jour, j’ai soumis ma candidature pour un poste d’attachée culturelle à l’Ambassade du Japon à Paris.

De me retrouver dans le domaine d’échanges culturels à Paris a été un des précieux trésors de ma vie. À Paris, j’ai collaboré à l’occasion avec un grand chef japonais qui faisait des démonstrations de cuisine japonaise à des restaurateurs célèbres. J’ai aussi fait un tour des restaurants étoilés avec une juge du guide Michelin. En vacances, je visitais des vignobles et j’ai fait l’expérience des vendanges. J’ai aussi assisté à des cours de cuisine française et étudié la mise en place.

roger nico san et lorchidee

Après cinq années en France j’ai passé trois ans au Sénégal, où j’ai découvert l’esprit de partage. Les Sénégalais partageaient les repas dans la pauvreté économique. Une fois, un ami est venu me voir à pied, parce que j’étais malade. Il n’avait pas d’argent pour prendre un autobus et il a marché deux heures et demie. La beauté de cette gentillesse m’a profondément touchée.

J’ai également vécu au Maroc pendant deux ans et demi. Ma fille a été accueillie comme une princesse. Les Marocains adorent les enfants. Chaque vendredi midi, ma fille était invitée chez les Marocains pour manger le couscous à la main. Même aujourd’hui, le couscous reste son plat préféré.

RH – Qu’est-ce qui vous a amené à choisir le Canada pour vivre?

NICO FUJITA – Je suis venue à Montréal en novembre 2004. Ce qui m’a agréablement surpris, c’est qu’il y avait beaucoup d’immigrants d’un peu partout. Pour la gastronomie, c’est un endroit idéal pour apprécier les cuisines de différents pays. J’ai quitté le corps diplomatique un peu plus tard, et je suis devenue une simple citoyenne japonaise. J’adore Montréal et ses habitants qui nous encouragent à vivre joyeusement.

RH – Comment êtes-vous devenue journaliste dans le secteur de la gastronomie?

NICO FUJITA – Mon itinéraire assez particulier m’a permis d’établir une riche culture gastronomique. Ma curiosité pour les cuisines du monde m’a procuré des rencontres intéressantes et inspirantes. Je voulais partager ces moments précieux car j’aime écrire et communiquer. J’ai été très heureuse lorsque j’ai passé mon examen de critique en gastronomie.

Maintenant, j’écris une chronique appelée «Lettre de l’étranger» sur le site Internet de la Foodanalyst Association, qui est l’Association japonaise des critiques gastronomes. Cette année, j’ai été élue membre du conseil d’administration. J’écris également pour le journal Coco Montréal et le magazine Touristica. Je souhaite devenir un petit ingrédient secret des échanges entre le Japon et le monde dans le domaine de la gastronomie.

RH – Quelles sont les cuisines que vous aimez le plus?

NICO FUJITA – J’aime particulièrement la cuisine qui utilise des légumes et des champignons: risotto al funghi italien, riz parfumé de matsutake japonais, salade printanière avec pissenlits, salade d’hiver avec endives… La soupe de fèves à la sarriette préparée par Robuchon demeure un délice mémorable. Je n’oublierai pas le parfum subtil de fèves et sa texture élégante... Quant au poisson, j’aime le sashimi et également le St. Pierre au four, enrobé de sel.

RH – Quels sont vos restaurants préférés au Québec?

NICO FUJITA – Le premier restaurant où je suis allée à Montréal, c’est Laloux. Je l’ai choisi par hasard et j’en garde un très bon souvenir. Pour le sushi, je vais chez Juni ou Saïko. Pour le dessert, c’est Patrice Pâtissier. Pour le vin... j’adore le boire à la maison!

roger nico san chin mhin 3

RH – Quelles sont les cuisines du monde que vous aimez le plus, et pourquoi?

NICO FUJITA –J’aime avant tout la cuisine française, qui m’a éveillée à la profondeur du monde culinaire. Évidemment, j’adore la cuisine japonaise, autant la cuisine raffinée comme le «Kaiseki» que la cuisine familiale, comme celle de ma mère. 

RH – Comment définiriez-vous la cuisine japonaise?

NICO FUJITA – En un mot, c’est l’équilibre. Pour la méthode, c’est l’équilibre entre couper, mijoter, griller, frire ou étuver. Pour la couleur, c’est l’équilibre entre le rouge, le vert, le jaune, le blanc et le noir. Ce sont les équilibres de températures, de quantité; l’équilibre entre l’acidité, le sucré, le piquant, l’amer, le salé et le awai.

RH – Avec quelles boissons on accompagne la cuisine japonaise?

NICO FUJITA – Le thé vert dans toutes ses variétés, de l’eau et bien sûr, le saké.

RH – Quels sont les meilleurs vins pour accompagner la cuisine japonaise?

NICO FUJITA – Pour la cuisine japonaise, l’idéal c’est de l’accompagner de vin Koshu du Japon. Mais ici c’est impossible. Un vin blanc sec minéral accompagne généralement bien les sushis. Pour le poisson grillé, un vin blanc avec une acidité et des flaveurs d’agrume. Pour la viande, un vin blanc crémeux et riche ou un rouge fruité. Avec le tempura, un mousseux se boit très bien.

RH – Parlons du saké. Quelle est son origine?

NICO FUJITA – La fabrication du saké a été introduite de Chine au Japon à la période Yayoi au IIIe siècle. Au début, le saké était servi surtout lors de cérémonies religieuses, mais à partir de la fin du XIIe siècle, on a commencé à le brasser et à le commercialiser pour le peuple.

roger nico san kimono mauve

RH – De quoi il est fait?

NICO FUJITA – De riz, d’eau et de Koji, qui est un ferment de riz.

RH – Comment classe-t-on les sakés?

NICO FUJITA – Nous pouvons classer les sakés selon l’ingrédient et le ratio entre le riz blanc et le riz brun (Daiginjo, Ginjo, Junmai, Honjozo, etc.). Ou selon le procédé de fabrication (Kizake, Taruzake, Nigorizake, Happoushu).

RH – Est-ce qu’il y a une cérémonie pour boire le saké comme il y en a une pour le thé?

NICO FUJITA – Il n’y a pas de cérémonie particulière. Mais au Nouvel An, on fabrique un saké médicamenté et on le boit dans une tasse en laque en se souhaitant bonne santé. Il y a également des coutumes comme le Hanami-saké, qui veut dire boire du sake en contemplant des fleurs de cerisiers au printemps, le Tsukimi-saké, en contemplant la pleine lune à l’automne, le Yukimi-saké, en contemplant la neige en hiver.

roger nico san et les sakes

RH – Comment et quand on boit le saké?

NICO FUJITA – C’est comme le vin, chez vous. Quand on veut se détendre, apprécier mieux le repas, bavarder ou méditer. Pour boire le saké réchauffé, on utilise une petite tasse et un pichet minuscule. Pour le saké froid, ce sera un verre plus grand.

RH – Samy Rabbat m’a fait parvenir deux bouteilles de Saké que j’aimerais déguster avec vous. Pouvez-vous les décrire?

roger sake2

NICO FUJITA – Les deux bouteilles viennent de la préfecture de Kumamoto, au sud du Japon. La maison s’appelle «Chiyo no sono» qui veut dire «Jardin de mille ans». Le premier saké s’appelle Excel, il est classé comme « Daiginjo» dont le pourcentage de riz restant après le polissage est le plus bas et donc le plus raffiné.

RH – Comment dit-on à votre santé en japonais?

NICO FUJITA – Kampai!... qui veut dire «vider le verre».

RH – En français on dit: cul sec. Cul étant le fond d’un verre ou d’une bouteille.

NICO FUJITA – Sa couleur est jaune clair et brillant presque transparent. Le parfum est bien fruité, avec la fraîcheur du citron. Il est aussi agréablement nuancé de noisette. En bouche, la texture est riche mais la gorge est fraiche. Il a une merveilleuse complexité et une belle longueur.

RH – Le saké Daiginjo Excel est disponible à la SAQ, code 12258551, prix 86$.

NICO FUJITA – Un saké exquis, à mon avis.

RH – Voici la deuxième bouteille:

roger sake

NICO FUJITA – Elle s’appelle «Kumamoto Shinriki», qui veut dire la puissance des dieux du Kumamoto. Elle est classée comme «Junmai Ginjo» dont le pourcentage de riz restant après le polissage est le deuxièmement plus petit et il n’y a pas d’addition d’alcool.

RH – Sa couleur est un peu différente.

NICO FUJITA – Elle est jaune clair et brillante, un petit peu plus foncée que celle de la première bouteille. Toujours fruité. La pomme verte. Mais surtout le parfum du riz vient tout droit. Crémeux et riche en bouche. On peut sentir la pureté et la puissance du riz agréablement.

RH – Lequel des deux sakés préférez-vous?

NICO FUJITA – Question difficile… je choisirais Daiginjo Excel pour les coquilles St-Jacques et Kumamoto Shinriki pour les côtelettes de veau.

RH –Le saké Kumamoto Shinriki est disponible à la SAQ, code 12568656, prix 41$.

NICO FUJITA – J’ai apporté deux autres bouteilles de saké. Toutes les deux sont «Junmai Ginjo» comme «Kumamoto Shinriki». Celle avec la fleur de cerisier s’appelle «Sakura Uzumaki» qui veut dire «Tourbillon de la fleur de cerisier». Un saké bien fruité et sec. L’autre bouteille en or s’appelle «Kippuku Kinju Masumi». Un saké très bien équilibré et ses parfums sont agréablement subtils. Sa longueur est incroyable.

roger sake rouge et dore

RH – Je suis fasciné par les kimonos, dont les origines sont très anciennes, paraît-il.

NICO FUJITA – Les kimonos qui ressemblent à ceux de nos jours sont nés à la fin du VIIIe siècle.

roger nico san kimono jaune

RH – Combien de types de kimonos il-y-a?

NICO FUJITA – Pour les femmes, il y en a dix. Pour les hommes, on divise en deux, pour les cérémonies officielles et pour la vie quotidienne. Le choix d’un kimono est très important et se fait selon le statut marital, l’âge et la formalité de l’événement.

RH – De combien de parties est fait un kimono?

NICO FUJITA – Un kimono est fait d’un seul tissu. À l’extérieur du kimono, il y a l’obi, qui est la ceinture, l’eri, qui est le col, l’obiage et l’obijime, qui sont également pour la ceinture, le zori, qui est le soulier, le sac à main et la petite décoration pour les cheveux.

À l’intérieur, il y a trois épaisseurs de sous-vêtements, des bas et plusieurs accessoires pour la ceinture...

RH – Dans quelles circonstances les Japonaises portent-elles le kimono?

NICO FUJITA – Aux cérémonies officielles, au mariage, aux funérailles, ou pour certaines personnes, lors de petites visites chez des amis, ou aux musées, aux festivals d’été...

RH – Qu’est-ce qui vous manque le plus du Japon?

NICO FUJITA – Les sakés artisanaux dans les campagnes, les Onsen, qui sont des sources thermales et avant tout mes extraordinaires parents.

RH – Merci Nico-san de m’avoir accordé cette entrevue.

NICO FUJITA – C’est moi qui vous remercie, Roger-san. Arigato!

Liens :

Nico Fujita:

foodanalyst.jp/letter.html

cocomontreal.com/fr/archives/author/nico

vendredi, 24 juin 2016 06:26

Champagne Ayala, des flacons de rêve

Le 15 juin dernier s’est tenu à La Maison Boulud du Ritz-Carlton une dégustation de Champagne Ayala, en présence d’Hadrien Mouflard, son directeur général.

roger hadrien 2

La maison a été fondée en 1860 à Aÿ, par Edmond de Ayala, un Français descendant d’une illustre famille espagnole. Elle s’est spécialisée dans la production de champagnes à faible dosage, secs ou bruts, dont la structure exalte les qualités féminines du Chardonnay.

Le service était assuré par Isabel Bordeleau, sommelière de l’année dans le Guide Gault & Millau Montréal.

roger isabel bordeleau

Depuis 2014, Ayala présente de nouveaux habillages et se concentre sur 6 cuvées: Brut Majeur, Brut Nature, Rosé Majeur, Blanc des Blancs millésimé, et les cuvées prestige Perle d’Ayala et Champagne Ayala Rosé No 8 Brut.

Nous avons dégusté tout d’abord l’Ayala Brut Majeur Champagne, qui est la référence du style frais et élégant de la maison. Il est fait de Chardonnay 40%, de Pinot Noir 40% et de Pinot Meunier 20%. Il a vieilli 3 ans en cave et contient seulement 12o d’alcool.

roger ayala brut majeur

Sa robe est or clair. Parfums délicats d’agrumes, de fleurs blanches, de pêche. Un agréable équilibre en bouche entre fraîcheur et vinosité, son goût fruité revient comme une caresse et sa belle longueur montre toute l’excellence de son style. C’est un champagne d’apéritif et de célébration qui accompagne aussi et délicieusement un repas de l’entrée au dessert.

Ayala Brut Majeur Champagne est disponible à la SAQ, code 11553137. Prix 56,25$.

Nous avons dégusté ensuite l’Ayala Rosé Majeur Champagne, 50% Chardonnay, 40% Pinot Noir, dont 6% de vin rouge tranquille et 10% de Pinot Meunier. Trois ans de vieillissement sur lies; faible dosage, 12o d’alcool.

roger ayala rose majeur bouteille

Magnifique robe rose pâle. Parfum de fraise, de framboise, de pêche sanguine tardive.

Ample en bouche, plein de fraicheur, des arômes de framboise et de groseille. Une persistance fruitée très gourmande en finale.

Ce champagne accompagnera à merveille le saumon, les côtelettes d’agneau et les pâtisseries aux fruits rouges.

Ayala rosé Majeur Champagne est disponible à la SAQ, code 11674529. Prix 60,50$.

Nous avons poursuivi la dégustation avec l’Ayala Blanc de Blancs Champagne 2007, 12o d’alcool, qui est la Quintessence du Chardonnay dans un millésime d’exception.

roger ayala blanc de blancs

Robe or lumineux, cordon de bulles minuscules et brillantes. Parfum délicat de fleurs d’oranger, entremêlé de fleurs de chèvrefeuille, une petite note de miel. En bouche c’est un délice, avec une harmonie parfaite entre la fraicheur, l’alcool et les arômes floraux, et un goût de biscuit. Une finale qui se prolonge et qui est une pure jouissance.

Ce champagne a vieilli longuement en cave et invite à contempler l’être aimé dans les yeux, à admirer les cerisiers en fleurs, ou l’infini de la mer dans un abandon délicieux. Il est aussi le compagnon parfait pour un repas gourmand. Il a tellement de nuances qu’il va émerveiller vos papilles de l’entrée au dessert.

Ayala Blanc de Blancs Champagne 2007 est disponible à la SAQ, code 12676315. Prix 93$

Lorsqu’on a servi le Perle d’Ayala 2005, un frisson de plaisir a saisi les dégustateurs, car ce champagne représente la plénitude des meilleurs Grands Crus à maturité. Il n’est produit que dans les années d’exception et son vieillissement en cave se fait sous bouchon de liège et dure 8 ans. Il est fait à 80% de Chardonnay et 20% de Pinot Noir, tous des grands crus. Il est l’essence du terroir champenois et l’expression du plus pur style Ayala. Il a un dosage très faible de 6 g de sucre au litre, et titre 12o d’alcool.

roger perle dayala

Sa robe or pur, est chatoyante. Son nez est d’une grande complexité: compote de mirabelles, pâte d’amande, une note discrète de vanille, de beurre et de biscuit. Une bouche opulente, et soyeuse, avec un goût subtil d’amande et de noisette, de crème pâtissière, et de quelques épices douces. Une finale longue et magnifique.

Perle d’Ayala 2005 est le champagne des grandes célébrations de la vie, mais comme il est tellement gourmand, il accompagnera merveilleusement le foie gras, la volaille, le ris de veau braisé et bien d’autres mets.

Perle d’Ayala Champagne 2005 est disponible à la SAQ, code 12940219. Prix 159$.

Pour terminer nous avons dégusté le Champagne Ayala Rosé No 8 Brut, assemblage de 51% Chardonnay, 49% Pinot Noir, dont 5% de vin rouge tranquille, exclusivement à partir des Grands Crus et des Premiers Crus de la Montagne de Reims. Il a vieilli pendant 7 ans sur lies. Il a un faible dosage de 8 g de sucre au litre, et 12o d’alcool.

rose no8 bouteille

Des bulles petites et abondantes animent sa robe rose pâle. Bouquet délicat de fraise, de framboise, d’orange sanguine et de cassis.

Ample et vif en bouche, tout en finesse, avec un goût de cassis, de poire et de pomme verte, une minéralité pleine d’élégance et une longue finale avec un soupçon d’amertume qui frôle la perfection.

Un magnifique champagne pour déguster sur la terrasse, mais à cause de sa complexité aromatique il sera aussi un compagnon agréable de tout un repas, et naturellement des desserts.

Champagne Ayala Rosé No 8 Brut sera disponible bientôt à la SAQ Signature.

Liens:

Champagne Ayala

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Représentés au Québec par Sélections Œno

Roch Bissonnette, président

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., directrice Marketing
Tél.: 514 576-9393

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., agent
Tél.: 514 769-1990

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
SamyRabbat.com 
LaMetropole.com

dimanche, 26 juin 2016 10:01

Le souper mystique

Nous étions réunis pour un souper au Sinclair, pour célébrer la vie et les vins de Gérard Bertrand, le vigneron français qui a su enfermer en bouteille l’esprit de la terre.

Nicolas Galy représentait la maison Gérard Bertrand en tant que directeur de marques, et était accompagné de Kim Truong, de l’Agence Glazers Canada vins. Ils ont veillé scrupuleusement à ce que les vins nous soient servis à la bonne température.

roger choix de nicolas

En apéritif nous avons dégusté un Gris Blanc, qui est un rosé fait de Grenache et de Grenache Gris. Les vignes sont principalement situées dans la région de Tautavel, en Roussillon.

roger gris blanc

Robe rose très pâle, avec des reflets gris et un très léger perlant qui la fait frissonner. Parfum délicat de cerise, de fraise et de framboise avec du pamplemousse rose.

Une belle fraîcheur en bouche, avec des arômes discrètement fruités et une touche de minéralité.

Gérard Bertrand Gris-Blanc est disponible en Importation Privée auprès du représentant.

Nous avons commencé par un amuse-bouche: Crabe de l’Atlantique et coriandre, tuile de seigle, crème sure à la moutarde et fouetté d’agrumes.

rogeramuse bouche

Accompagné du Domaine de Cigalus Blanc 2014, un délicieux assemblage de Chardonnay, Viognier et Sauvignon Blanc. Remarquable de fraîcheur aux arômes de pomme golden, d’agrumes, de pêche blanche, de miel, avec une belle minéralité.

roger domaine de cigalus blanc2014

Gérard Bertrand Domaine de Cigalus Blanc 2014 est disponible en I. P. auprès de son représentant.

En entrée on nous a servi du Radis rose, pain grillé beurre de brebis au curry, chutney de rhubarbe, radis melon d’eau.

roger mystique entree

En accompagnement nous avons dégusté le Pinot Noir 2013 du Domaine de l’Aigle. Un Pinot Noir du Sud, ensoleillé avec une jolie robe rubis, un parfum sur le fruit: cerise noire et prune, groseille et framboise et des notes épicées. Harmonieux et plein de fraîcheur, avec une belle longueur en bouche.

roger domaine de laigle pinot noir

Gérard Bertrand Domaine de l’Aigle Pinot Noir 2013 est disponible en I. P. auprès de son représentant.

Le plat de résistance était la Côte de bœuf canadien Snaké, compotée d’oignons, oignons maison marinés, meringue d’oignons brulés, mesclum de petites pousses du jardin.

roger mystique plat de resistance

Il nous a été servi avec un extraordinaire Clos d’Ora 2013, Syrah, Carignan, Grenache et Mourvèdre, cultivés entièrement en biodynamie.

roger clos dora2013

Le vin où Gérard Bertrand tire la quintessence du sol et de la vigne pour en faire un breuvage qui élève l’esprit tout en demeurant une caresse gustative pleinement gourmande. Le Clos d’Ora est le Premier Grand Cru et l’ambassadeur du Languedoc.

Le vin a été décanté pendant une heure et nous a été servi précisément à 17 oC.

Robe rouge intense et profonde. Bouquet riche, et délicat où l’on décèle la mûre, la groseille, le cassis, des notes suaves de chocolat, de cardamone, de figues sèches.

D’une générosité sans timidité, en bouche ce vin se donne entièrement, avec des tanins remarquablement réussis et d’une élégance rare. De la fraîcheur, et une parfaite harmonie entre tous les éléments. Les arômes fruités se retrouvent dans une finale, très longue et qui se termine comme une caresse.

Gérard Bertrand Clos d'Ora 2013 est disponible à la SAQ Signature, code 12425452. Prix: 262$.

À la place de fromage, on nous a servi de la Pressure de fromage de brebis, eau de miel, tuile de pollen. Surprenant mais délicieux!

roger mystique fromage

En accompagnement nous avons bu un vin superbe: La Forge 2013, Syrah et Carignan.

roger la forge2013

Robe rouge sombre. Bouquet puissant et complexe de violette, de prune, de cerise noire, avec en deuxième nez des notes d’épices douces: cannelle, cardamone, clou de girofle, une petite note toastée.

En bouche c’est un vin avec beaucoup de personnalité, des arômes généreux de fruits noirs, un petit goût d’épices, un soupçon de noix de muscade, de graine de coriandre et de girofle. Les tanins sont veloutés, l’acidité est parfaitement dosée et il a une très belle longueur.

Gérard Bertrand La Forge Corbières Boutenac 2013 est disponible à la SAQ Signature, code 12290404. Prix: 75$.

Au dessert on nous a apporté des mignardises.

roger mystique mignardises

Elles étaient accompagnées d’un vin doux naturel, le Banyuls traditionnel 2012 de Gérard Bertrand, qui nous a été versé précisément à 12 oC.

roger banyls traditionnel2012

Robe rouge acajou, profonde et brillante avec des reflets fauves. Au nez, le rancio ouvre le bal avec des parfums de pruneau cuit, de fruits noirs : cassis, mûres, mais aussi des notes de cacao et de torréfaction. En bouche il est dense, opulent; une explosion aromatique, l’équilibre alcool-acidité-sucre est bien maitrisé. Sa fraîcheur et sa douceur gourmande vous accompagnent dans une finale longue et épicée.

Banyuls traditionnel 2012 de Gérard Bertrand est vendu en I. P. auprès de son représentant.

Une soirée parfaite!

Liens:

Gérard Bertrand, l’art de vivre, les vins du Sud

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., directeur de marques pour le Canada

Représentés au Québec par l’Agence Glazers Canada

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Tél.: 514 998-2626

Sinclair Restaurant
Gino Mourin
Tél.: 514 284-3332

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
SamyRabbat.com 
LaMetropole.com

 

mardi, 28 juin 2016 06:09

Bessieged, assiégé!

Joël Peterson se rappelle de ce lointain automne de 1976, quand il travaillait comme un forcené pour rentrer 4 tonnes de raisin avant un orage imminent. Il se sentait assiégé par la tempête, les éclairs, la foudre qui s’approchaient et les corbeaux qui croissaient au-dessus de sa tête.

Il termine son travail, presse le raisin pendant la nuit et fait un de ses premiers vins. Il pense que les corbeaux lui ont porté chance et en fait son symbole.

Tout au long de sa vie il a rendu hommage aux corbeaux, ses amis.

Besieged Sonoma County 2014, de Ravenswood est un assemblage de Petite Syrah, Carignan, Zinfandel, Syrah, Alicante-Bouschet et Barbera, 14,5o d’alcool.

Les raisins proviennent de vieilles vignes patrimoniales de Californie. Fermentation sur peaux en petites cuves, de 10 à 14 jours, élevage en fûts de chêne français dont 40% sont neufs.

roger besieged

« Besieged » a une robe rouge intense, presque noire comme une nuit de tempête. Le bouquet riche, d’abord fruité, s’ouvre sur la cerise, la mûre, la groseille, le bleuet; viennent ensuite les épices douces, le chocolat, le café moka, la noix de muscade, les champignons des bois. Plus tard on perçoit de la réglisse, de la vanille. Quelle complexité gourmande!

En bouche c’est un vin ample, corsé, sec, avec une bonne masse fruitée, des tanins très présents mais à la fois ronds, une belle acidité rafraichissante et qui se fond avec l’alcool et les fruits. Une bonne longueur en fin de bouche, toujours fruitée, toujours gourmande.

Ce vin est un magnifique compagnon pour le bœuf, les grillades, les saucisses, le cerf, le sanglier, l’agneau, excellent avec un plateau de fromages. Je suggère de le laisser aérer pendant au moins 30 minutes et de le servir à 17 oC.

Le Ravenswood Besieged Sonoma County 2014 est disponible à la SAQ, code 12468081. Prix: 27,30$.

Liens:

Ravenswood  

Représenté au Québec par Marques Constellation, Québec inc.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., directeur du développement et événements spéciaux
Tél.: 1 800 561-8634, poste 5376

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., directrice provinciale des ventes
Tél.:514 861-2404, poste 5271

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., coordonnatrice pour le Québec et les provinces atlantiques 
Tél.: 514 861-2404, poste 5273

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., analyste

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
SamyRabbat.com 
LaMetropole.com

jeudi, 30 juin 2016 06:16

Bandol Rosé du Domaine Souviou!

Le Domaine Souviou est une jolie propriété de Provence de 70 hectares de vignes, d'oliviers et de forêt, qui surplombe la Méditerranée. En langue provençale, souviou veut dire sauge.

Ce domaine est un véritable conservatoire de 6000 oliviers, dont certains sont âgés de mille ans. Il y a une bastide du quinzième siècle et une chapelle. Le domaine a appartenu à Danièle Darrieux, une des plus grandes actrices françaises des années cinquante. Son propriétaire actuel est Roger Jaar, un polytechnicien amoureux de la Provence qui le restaure dans les règles de l’art.

Le domaine est travaillé en agriculture raisonnée, le sol est argilo-calcaire et jouit d’une grande luminosité.

Les vignes sont plantées en cépages du sud: Cinsault, Mourvèdre, Grenache et Carignan. Vendanges manuelles et tri sélectif au moment de la coupe et à l'entrée à la cave. Les vins rouges sont élevés en fûts de chêne et les rosés en cuve inox pour la fraîcheur et le fruité.

J’ai dégusté le Domaine de Souviou Bandol 2014 rosé, 40% Cinsault, 30% Mourvèdre et 30% Grenache. 13,5° d’alcool.

Pressurage direct à basse température, élevage en cuve inox pendant 6 mois.

roger bandol rose2

Robe rose pâle, lumineuse. Parfum de rose, de pamplemousse, de framboise, de pêche et d’abricot.

Ample en bouche, avec beaucoup de fraîcheur, fruité, bien structuré, avec une touche de minéralité et une longue finale gourmande.

Délicieux avec les mets froids en général, et tout spécialement avec les poissons: céviche, sushi, tartares; adorable avec une salade russe. Il sera également parfait pour accompagner le poisson grillé, et la cuisine orientale. Je suggère de le servir à 9 oC.

Domaine de Souviou Bandol 2014 rosé est disponible à la SAQ, code 12200798.

Liens :

Domaine Souviou

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Représenté au Québec par Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
514 342-4423

Roger Huet
Chroniqueur vins et spiritueux
Président du Club des Joyeux
SamyRabbat.com 
LaMetropole.com