jeudi 28 mars 2024
Emmanuel de Vaucelles

Emmanuel de Vaucelles

Âgé de 45 ans, ingénieur agricole, diplômé de l’IHEDREA (Institut des Hautes Etudes de Droit Rural et d’Economie Agricole en 1995), j’ai poursuivi mes études par un master de Gestion, Droit et Marketing du secteur Vitivinicole et des Eaux de Vie dépendant l’Université de Paris 10 Nanterre et de l’OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin - 1997). Lire la suite...

L'exportation de vins de Bourgogne se porte bien : il reste à des niveaux record en ce premier semestre de 2023 mais « le contexte international doit inciter à la prudence », a indiqué ce mercredi 10 octobre l’interprofession.

Les Bourguignons gardent le sourire, après avoir établi un record absolu en 2022, avec un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros (+13% par rapport à 2021), le niveau d'exportation reste, au premier semestre 2023, "parmi les plus élevés de ces 30 dernières années", avec 43 millions de bouteilles vendues à l'étranger, a précisé le BIVB (Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne) dans un communiqué et repris par l’AFP (Agence France Presse).

L'export, qui représente environ la moitié des ventes de bourgogne, a reculé de 7% en volume mais a progressé de 5,5% en valeur sur les six premiers mois de cette année, par rapport à la période équivalente de 2022. Le chiffre d'affaires semestriel a ainsi dépassé le seuil des 750 millions d'euros (environ 752,7 M EUR). Malgré leur léger recul par rapport au premier semestre 2022, les volumes exportés restent supérieurs à ceux de la période avant COVID, avec une hausse de 5,3 % sur les six premiers mois de 2019.

La Bourgogne reste ainsi "le vignoble d'AOC français qui résiste le mieux par rapport à 2019", selon le BIVB, qui rappelle que les exportations de vins français d'AOC baissent plus fortement que les bourgognes en volume (-8,3% par rapport au premier semestre 2022) et augmentent moins en chiffre d'affaires (+3,5%). "La seconde partie de l'année 2023 reste à surveiller, le contexte international, aussi bien au niveau économique qu'au niveau des échanges, ne s'améliorant pas", avertit cependant l’Interprofession.

En France, l'incertitude économique liée à la sortie de la COVID, au contexte international et à l’inflation a contraint les consommateurs à des arbitrages, ce qui a plombé les ventes, en particulier dans la grande distribution, avec un recul de 13% en volume sur les huit premiers mois par rapport à la période équivalente de 2022.

Autre point de satisfaction, la récolte Bourguignonne 2022, très généreuse avec 1,75 million d'hectolitres, soit un peu plus de 233 millions de bouteilles, a "partiellement reconstitué le stock", très affaibli après l'année 2021 sévèrement amputée par le gel tardif et la grêle. Cependant la récolte moyenne sur cinq ans "reste inférieure à 1,5 million d'hectolitres (environ 190 millions de bouteilles)". En conséquence, le stock à la propriété, fin juillet 2023, restait encore bien en deçà de la moyenne quinquennale, souligne le BIVB.

Concernant les vendanges 2023, le BIVB n’a pas encore donné  de chiffre mais selon les premières déclarations de récolte, elles devraient être au moins aussi généreuses qu'en 2022, permettant ainsi de continuer à reconstituer les stocks. Reste à savoir si les prix vont encore augmenter et si le consommateur est toujours prêt à suivre ?

Source : McViti

Trois fraudeurs ont été appréhendés en France dans le cadre d’une escroquerie qui a vu un marchand de vin parisien se faire arnaquer 18 bouteilles du célèbre Petrus et deux bouteilles de Champagne dont la marque n’a pas été révélée, d’une valeur de 95 000 € à l’aide de faux billets de banque.

Les suspects, qui seraient d’origine serbe, ont commencé l’escroquerie en février dernier lorsque l’un d’entre eux, se faisant passer pour l’intermédiaire d’un riche couple russe désireux de compléter leur collection de très grands vins français, a contacté un négociant en vin à Paris. L’intermédiaire a manifesté son intérêt pour l’achat de bouteilles du très convoité Petrus, l’un des plus célèbres domaines bordelais de Pomerol, et a demandé le millésime exceptionnel 2000.

Réputée pour sa qualité, chaque bouteille de ce millésime particulier peut atteindre des prix supérieurs à 4 000 €.

Le commerçant, qui n’a pas été identifié par les médias, a déclaré qu’au départ, la commande était de 12 bouteilles, mais qu’elle a ensuite été portée à 18, ainsi que deux bouteilles de champagne.

Assuré par l’expertise supposée de l’intermédiaire, le négociant s’est procuré les vins en prévision d’une vente lucrative. Leur échange a eu lieu dans un bistrot parisien haut de gamme, où le commerçant a remis les bouteilles, s’attendant à un sac rempli de 95 000 €. Cependant, il a rapidement découvert que l’argent était contrefait, et au moment où il s’en est rendu compte, les bouteilles étaient déjà emportées.

Dans une tentative désespérée, le caviste a raconté : « Je suis sorti de la voiture et j’ai couru comme un âne sur la route pour trouver mes bouteilles. »

L’incident s’inscrit dans une tendance inquiétante, les autorités française et de l’Union Européenne alertant les commerçants d’une augmentation de ces « offres d’achat sous le manteau ». Dans ces escroqueries, les auteurs utilisent de la fausse monnaie pour acheter des articles de luxe, capitalisant sur le désir des vendeurs de contourner les taxes en préférant vendre sur le marché parallèle. Moralité, qui paye ses impôts, s’enrichit..

Le trio arrêté sera jugé le mois prochain. À l’heure actuelle, les bouteilles recherchées sont toujours introuvables.

Source: McViti

Comme chaque année au mois d’août, le ministère de l'Agriculture a dévoilé les premières estimations des vendanges 2023, sous réserve que les dégâts causés par le mildiou à Bordeaux et les orages de grêles de fin aout sur l’hexagone ne perturbent pas trop ces estimations

Mais la France semble s’en sortir mieux que ses voisins Européens. : -14% de vendanges pour l'Italie, -12% pour l'Espagne en 2023. Sur les trois principaux pays producteurs du Sud de l’Europe, seul le Portugal s’attend à une augmentation de ses volumes cette année, l’Italie et l’Espagne annonçant des quantités en baisse dues aux aléas climatiques, la sécheresse en particulier.

Les vendanges 2023 en France sont attendues «au niveau de la moyenne» de celles des années précédentes, selon une estimation publiée par le ministère de l'Agriculture et reprise par une dépêche de l’Agence France Presse (AFP). Optimisme tempérée par l'«incertitude» provoquées par la maladie du mildiou qui a infecté les vignes du bordelais. «La production viticole se situerait en 2023 entre 44 et 47 millions d'hectolitres, au niveau de la moyenne» des années 2018 à 2022, rapporte le service statistique du ministère, Agreste. Ces prévisions de récolte «sont provisoires au regard de l'incertitude entourant les conséquences des attaques de mildiou dans les vignobles du Bordelais et du Sud-Ouest», précise le service.

D'autant que les premiers coups de sécateur viennent à peine d'être donnés – la semaine dernière dans des vignes de Fitou, dans le sud de la France – et que la vendange s'étalera jusqu'au début du mois de novembre pour les liquoreux comme les vins de Sauternes. En dehors du Sud-Ouest et du Languedoc-Roussillon, où «sévit une sécheresse persistante», «la situation dans les autres vignobles reste globalement favorable, les sols ayant été rechargés en eau dans la plupart des bassins», selon la note de conjoncture.

Rappelons que, dans le trio de tête des producteurs mondiaux de vin avec l'Espagne et l'Italie, la France avait produit plus de 46 millions d'hectolitres de vin en 2022 en dépit de la sécheresse exceptionnelle de l'été.

Cette année, la situation est particulièrement tendue à Bordeaux, qui a déjà fait face à une crise de surproduction, menant à un programme d'arrachage cofinancé par l’Europe, l’État et la Région Aquitaine. Et pour cause, près de 10 000 ha de vignes (sur 110 000) sont candidats à l'arrachage, après les vendanges, pour réguler l'offre et redresser les prix. En parallèle, des «précipitations fréquentes associées à des températures élevées» au printemps ont favorisé le développement du mildiou, une grave maladie de la vigne causée par le développement d'une algue parasite s’attaquant aux parties vertes du végétal. Les conséquences de cette maladie sont telles que les feuilles des vignes se couvrent de tâches et flétrissent, les grappes se dessèchent jusqu'à mourir. La violence de l’attaque fut telle que les vignerons ont eu du mal à mener une politique de traitement efficace. Pourtant une belle vendange s'annonçait à l'origine, mais «le mildiou a fortement [affecté] la récolte, c'est sûr», a déclaré le directeur de la communication du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), Christophe Château. Les dégâts sont encore impossibles à évaluer : le mildiou ne sévira pas davantage, mais le vignoble peut encore souffrir des intempéries d'ici le début des vendanges. Celles-ci sont attendues début septembre pour le sauvignon blanc et mi-septembre pour le merlot, représentant environ 60% des surfaces, selon le porte-parole des vins de Bordeaux. Outre le mildiou, d'autres maladies de la vigne (oïdium, botrytis) «occasionnent des pertes importantes pouvant atteindre jusqu'à 30% en moyenne» dans les bassins de production du Sud-Ouest.

Pour le Languedoc-Roussillon, les vendanges débutent un peu avant le 15 aout dans les Pyrénées-Orientales, du côté de Rivesaltes et Calce. Julien Thiery, chef de service viticulture de la chambre locale d'agriculture, s'attend à une récolte «historiquement faible» dans le département, autour de 400 000 hectolitres (contre 569 000 en 2022 et 756 000 en 2013) à cause de la sécheresse. Malgré tout, à l'échelle du Languedoc-Roussillon, qui comprend aussi l'Aude, le Gard et l'Hérault, «la production devrait ne pas trop s'éloigner de la moyenne» des cinq dernières années, relève le service statistiques Agreste.

Plus au nord, en Alsace, les vendanges débuteront dès le mercredi 23 août pour les crémants d'Alsace puis le 4 septembre pour les vins tranquilles, avec un beau millésime en perspective.

En Champagne, «les grappes sont bien fournies» et les maladies «contenues». La Bourgogne a été affectée par des épisodes de grêle, mais les dégâts sont restés marginaux : «Le potentiel est prometteur, avec des grappes en nombre, malgré parfois la pression du mildiou», note Agreste.

En Corse, «si les conditions météorologiques restent clémentes, on pourrait avoir un très joli millésime en quantité satisfaisante», observe Nathalie Uscidda, directrice générale du centre de recherche viti-vinicole insulaire de l'île (CRVI).

À un millier de kilomètres de là, en Loire-Atlantique, «ce devrait être une belle récolte, un beau volume», estime aussi Gwenaël Barré, qui produit notamment du muscadet à Monnières. Toutefois, «on reste toujours prudent tant que la récolte n'est pas dans les caves : un orage, de la grêle, il peut toujours y avoir une catastrophe.» Chez lui, les vendanges sont attendues «tout début septembre» alors qu'elles avaient débuté fin août l'an dernier : le changement climatique a habitué les vignerons à des vendanges de plus en plus précoces.

Enfin, pour les Côtes du Rhône, c’est un jolie millésime tant en qualité qu’en quantité qui est attendu même si ponctuellement les orages en juillet ont fait de gros dégâts localisés.

Un rapport du ministère de l’agriculture plutôt encourageant mais les mois de septembre et octobre seront déterminant pour s’assurer tant des volumes que de la qualité. L’évolution de la météo va être suivie de près par les professionnels.

Source : McViti

Évènement en Bourgogne, la maison Joseph Drouhin vient d’annoncer l’acquisition de Château de Chasselas à Saint-Véran, en Saône-et-Loire et du domaine Rapet à Saint-Romain, en Côte-d'Or.

La Maison Joseph Drouhin, fondée à Beaune en 1880, est un négociant-producteur en Bourgogne. Elle possède des vignobles à Chablis, en Côte de Nuits, Côte de Beaune et Côte Chalonnaise et désormais dans le Maconnais, ainsi que dans la Willamette Valley en Oregon sur la côte ouest des États-Unis. C'est l'une des principales Maisons de vins au même titre que d’autres acteurs majeurs dans cette région comme la Maison Louis Latour ou la prestigieuse Maison Albert Bichot. Ce sont les arrière-petits-enfants de Joseph Drouhin qui dirige l’entreprise aujourd’hui.

Fort de ces deux nouvelles acquisitions, Drouhin couvre donc toute la Bourgognes sur près de 100 ha. Son vignoble se compose dorénavant de 60 appellations, dont 14 grands crus et 20 premiers crus.

Le communiqué de presse de l’acquisition par Drouhin de Château de Chasselas à Saint-Véran et du domaine Rapet à Saint-Romain, est un évènement exceptionnel. À l’origine de cette double opération, il y a un constat : «La Bourgogne est en tension car les rendements baissent. Il y a une vraie concurrence entre les différents acteurs du négoce pour sécuriser les approvisionnements en raisins ou en jus de raisin, explique Frédéric Drouhin, président de la maison éponyme.

Les rendements chutent du fait des évènements climatiques. En effet, le gel et la grêle ont durement frappé le vignoble ces quinze dernières années. En parallèle la demande augmente puisque les vins de Bourgogne sont à la mode. Côte de Nuits et côte de Beaune font fantasmer le monde des amateurs de vins. En conséquence, les prix s’envolent pour atteindre des niveaux stratosphériques pour certains crus prestigieux. 

Une situation qui peut inquiéter les producteurs : «Chez Joseph Drouhin, nous cherchons à garantir les approvisionnements et à stabiliser les prix. Nous nous sommes dit qu’il fallait renforcer le domaine. Mais certaines appellations, telle Musigny, sont inaccessibles quand on ne s’appelle pas Bill Gates. Nous nous sommes donc tournés vers des appellations plus abordables que nous connaissions et commercialisons déjà. Le hasard a voulu qu’un de nos fournisseurs de raisin vende sa propriété». La famille Drouhin a ainsi acquis le domaine Rapet Père et Fils à Saint-Romain, où le prix de l'hectare oscille entre 680 000 € et 700 000 €. Le domaine comprend 13 ha de vigne, dont 8,5 ha en Saint-Romain rouge et blanc, 1 ha en Auxey-Duresses et moins d’1 ha à Meursault et à Pommard. 

Dans un contexte de réchauffement climatique, l’altitude élevée de ces vignes, qui sont situées entre 300 et 400 m, semble avoir été un argument important dans la décision d’acheter. «Le risque de gel tardif y est moins important. Et la géologie du site est fantastique avec un calcaire très dense», souligne Frédéric Drouhin dans son communiqué de presse. La famille compte bien convertir ce domaine en bio, comme c’est le cas pour l’ensemble de leurs vignes depuis les années 1980.

Dans le même temps, le domaine Joseph Drouhin vient aussi d’acquérir le château de Chasselas à Saint-Véran avec le partenaire Millésime Collection, qui a acheté la partie immobilière pour la convertir en hôtel. De son côté, Joseph Drouhin a repris le foncier viticole, c’est à dire 7,5 ha de chardonnay en AOC Saint-Véran, dont une parcelle candidate au classement en premier cru, et 0,5 ha de chasselas en vin de France. À Saint-Véran, le prix de l'hectare est évalué à 150 000 €. Drouhin s’appuiera sur l’équipe viticole en place. Les vins seront vinifiés dans la cuverie du château. Les vignes sont actuellement en conversion biologique. Cela s’inscrit dans la philosophie et les pratiques de Joseph Drouhin, en culture biologique depuis plus de 35 ans. «Nous connaissons bien les vins de Saint-Véran que nous avons commencé à commercialiser dans les années 1980», précise Frédéric Drouhin. La mise sur le marché du premier millésime de Saint-Véran Château de Chasselas Joseph Drouhin est prévue à l’été 2024.

L’investissement peut paraitre lourd à la lumière des prix à l’hectare mais s’explique par un marché du vin de Bourgogne à la limite de la spéculation. De plus, il est à noter que cette fois-ci le foncier reste dans l’escarcelle d’une entreprise historique locale et n’est pas repris par un investisseur étranger à la région, un investissement qui peut donc rassurer les acteurs locaux.  

Source: McViti

Comme chaque année, le site de vente aux enchères de vin français iDealWine publie ses résultats de l’année 2022 et analyse l’évolution du marché et deux chiffres sont à retenir, les volumes vendus augmentent de 4% mais la valeur de 40%.

Pour mémoire, fondé en 2000, iDealwine est le leader mondial des ventes aux enchères de vins fins en ligne et le premier commissaire-priseur de vin en France pendant six années consécutives. Avec son siège social à Paris et des bureaux à Bordeaux, Beaune et Hong Kong, iDealwine bénéficie de la confiance de 650 000 amateurs de vin dans plus de 60 pays pour l'achat et la vente de vin. En 2022, les ventes d'iDealwine (y compris enchères et forfait) ont atteint 53 M€ HT (+28%).

Cette publication vise à analyser le marché des enchères 2022 à l'aide des données recueillies sur la plateforme de l'entreprise. Il met en évidence les principales conclusions et perspectives à prendre en compte pour 2023, en plus des tendances régionales, des records de vente, des classements d'enchères et des étoiles montantes pour 14 régions viticoles distinctes. Au total, cette ressource inestimable s'étend sur 160 pages d'analyses et de conseils pour guider les amateurs de vin dans leurs décisions d'achat et de revente ainsi que dans la gestion de leur cave personnelle.

Il en ressort qu’en 2022, 47 ventes aux enchères ont été organisées sur iDealwine, dont 9 collections privées, d'une valeur minimale de 250K€ chacune, issues des caves personnelles d'amateurs de vin. Au total, 197 928 bouteilles (mise à l'échelle de 750 ml) sont passées sous le marteau en 2022 (+ 4 %), soit une valeur record de 38,3 M€ TTC (+ 40 %). Ces chiffres mettent en évidence l'impact de la hausse des prix, qui a eu un effet beaucoup plus important sur les ventes que l'augmentation des volumes. L'un des aspects déterminants des enchères d’iDealwine est la variété des régions représentées. Si Bordeaux, la Bourgogne et le Rhône représentent l'essentiel des ventes (73 % en volume, 83,6 % en valeur), chacune des 14 régions compte ses stars et ses trésors cachés. C'est l'un des éléments les plus enthousiasmants du Baromètre, puisque nombre de ces producteurs apparaissent dans les rubriques « signatures à suivre ».

Les vins les plus chers de 2022 (taxes et frais inclus) sont :
• Le domaine avec la valeur de vente la plus élevée : Domaine d'Auvenay (Bourgogne) – 386 bouteilles (en 750 ml) vendues pour une valeur de 2,1 M€, soit un prix moyen de 5 464 € par bouteille.
• Bouteille la plus chère au format 750 ml : Une bouteille de Musigny Grand Cru 2006 du Domaine Leroy – 34 100 €
• Bouteille la plus chère quel que soit le format : An imperial Petrus (Pomerol) 2015 – 62 000 €
• Lot le plus cher : Un assortiment de 12 grands crus de Bourgogne du Domaine de la Romanée-Conti (millésime 2018) – 1 Corton, 1 Montrachet, 2 Echézeaux, 1 Grands-Echézeaux, 2 Romanée-Saint-Vivant, 1 Richebourg, 3 La- Tâche, et 1 Romanée-Conti – 84 320 €

En analysant les résultats de l’année 2022, pas mal de tendances intéressantes se dégagent. Par zone géographique, les clients en France et dans le reste de l'Europe enregistrent les taux de surenchères les plus faibles par rapport au prix d’estimation fait par iDealWine (respectivement 15 % et 16 %), tandis que ceux d'Asie et des États-Unis enregistrent les taux les plus élevés, avec des taux de 21 % et 20 %. Au sein de l'Asie, les acheteurs japonais ont été les plus ambitieux avec un taux de 30 %. Deux des principaux facteurs en dehors de l'emplacement des clients étaient leurs préférences en matière de vin et leur profession. Les pays où la proportion des ventes bourguignonnes était plus élevée ont également connu des taux de surenchère plus élevés. Par exemple, 71 % des achats japonais et 61 % des achats américains provenaient de la Bourgogne.

Cependant, l’année n’a pas été linéaire come le rappelle iDealWine dans son communiqué qui pourrait se résumer par « une année, mais deux semestres contrastés ». En effet, si la première moitié de l'année a été marquée par de fortes hausses de prix, le dernier trimestre a vu un relatif apaisement de cette tendance, voire une baisse de prix pour certaines signatures qui s'étaient envolées auparavant. Il convient toutefois de noter que cette baisse des prix n'a pas annulé tous les progrès réalisés au premier semestre.

La domination toujours croissante de la Bourgogne : 1ère région en valeur (45,2% de la valeur des ventes totales, +65%) et 2ème en volume (22,8% du total). Le prix moyen de la bouteille (75 cl) a désormais atteint 384 €, + 59 % en un an). Les vins de Bourgogne occupaient également 31 places dans le TOP50 des lots en valeur ainsi que l'intégralité du TOP50 des bouteilles les plus chères et occupaient la première place du classement des vins bio et naturels.

En conséquence, les vins en agriculture dite durables figurent fréquemment parmi les bouteilles les plus chères aux enchères : en tête du classement, les vins du Domaine de la Romanée-Conti, d'Auvenay, Leroy et Leflaive sont tous biologiques et/ou biodynamiques. Les vins naturels impressionnent également, certains franchissant la barre des 1 000 € la bouteille (ex : Bizot, Selosse, Prieuré Roch).

Il est indiqué aussi que la rareté devient un critère essentiel de l'évolution des prix des vins : Micro-domaines, cuvées uniques, très vieux millésimes attirent systématiquement les appels d'offres.

Autre phénomène en 2022, la hausse des prix du Champagne : Deuxième région en termes de prix moyen de la bouteille 259€ (+42%)

En plus des vins rares en vente aux enchères, iDealwine propose également une vaste sélection disponible à prix fixe. Cette sélection ne cesse de s'étoffer, avec des vins issus directement d'un réseau de plus de 900 domaines partenaires et une gamme de vieux millésimes achetés en caves privées.

iDealwine a lancé en 2020 une plateforme de vente aux enchères de spiritueux fins, finespirits.auction, en partenariat avec le revendeur français La Maison du Whisky. Sept ventes aux enchères de ce type ont été organisées en 2022, débouchant sur 4 457 bouteilles vendues pour une valeur totale de 2,9 M€ (+ 82 %).

Il n‘en reste pas moins que la sensation qui se dégage au fur et à mesure que le marché des enchères évolue ces dernières années, est que le spéculateur semble l’emporter sur le consommateur et qu’aujourd’hui un certain nombre d’acquéreurs achète un vin comme il achèterait un titre en bourse privant les épicuriens de belles bouteilles qui ne peuvent plus s’offrir et partager à cause de prix devenus stratosphériques. À méditer…

Source : McViti

Avec la hausse du prix des bouteilles et la baisse de pouvoir d'achat, la consommation mondiale de vin et champagne s'est repliée en 2022, a indiqué jeudi 20 avril 2023 l'Organisation internationale du vin (OIV) lors d’une conférence de presse présidé par son directeur général M. Pau Roca.

Phénomène paradoxale que fait ressortir l’étude de l’OIV et repris par l’Agence France Presse dans une dépêche publiée le 21 avril : ça monte mais ça baisse…

Ça monte, les exportations de vin ont battu un nouveau record de valeur en 2022 (+9%), malgré des difficultés logistiques, qui ont rétréci les volumes expédiés de 5% (à 107 millions d'hectolitres). Sous l'effet d'une hausse de 15% des prix moyens des bouteilles exportées, les expéditions atteignent 37,6 milliards d'euros, "le chiffre le plus élevé jamais enregistré", selon le rapport annuel de l'organisation.

Ca baisse, après une embellie en 2021, liée à la levée progressive des restrictions sanitaires contre le Covid-19, "la guerre en Ukraine et la crise énergétique associée, ainsi que les perturbations des chaînes d'approvisionnement mondiales, ont entraîné une flambée des coûts de production et de distribution", a indiqué l'OIV. Les coûts du gaz ou du verre se sont envolés pour les producteurs, le prix des bouteilles aussi, ce qui s'est traduit par une baisse des volumes consommés. Ils tombent à 232 millions d'hectolitres, en repli de 1% par rapport à 2021.

L'inflation mondiale va se maintenir à des niveaux très élevés et les prix du vin ne vont pas baisser dans les prochains mois, a pronostiqué Pau Roca. Il note aussi que depuis plusieurs années la consommation a changé de manière importante: les vins rouges perdent des parts de marché, tandis que d'autres catégories comme le effervescents ou le rosé sont en progression. Les vins haut de gamme, prisés par une clientèle aisée, résistent aux difficultés.

De manière générale, la consommation de vin décroît "à un rythme régulier" depuis 2018, tirée notamment vers le bas par une diminution constante de la consommation chinoise (-16% en 2022). "Les États-Unis continuent d'être le plus gros consommateur du monde", et également le premier importateur, selon Pau Roca.

La production mondiale de vin, estimée à 258 millions d'hectolitres en 2022, est meilleure qu'attendu, avec une baisse de seulement 1%. "Une série d'événements météorologiques défavorables -- gel printanier, grêle, chaleur excessive et sécheresse -- ont été observés tout au long de l'année 2022", souligne l'OIV. Cependant, "l'absence de maladies graves du raisin et l'arrivée de pluies à la fin de l'été ont compensé" les aléas climatiques. L'Italie, la France et l'Espagne produisent encore cette année plus de la moitié du vin écoulé dans le monde.

L’année 2023 devrait être dans la même lignée que 2022 mais il est à noter que les vendanges dans l’hémisphère sud ont enregistré des volumes inférieurs à ceux des millésimes précédents même si toutes les statistiques n’ont pas encore été rendues publiques.  De quoi tendre un peu plus les marchés encore.

Source: McViti

Cela se murmurait dans le vignoble Bordelais mais maintenant c’est officiel, le millésime 2022 devrait être exceptionnel : avant la Semaine des Primeurs 2023 qui se déroulera du 24 au 27 avril en Gironde une présentation a été faite par le Comité Interprofessionnel  des Vins de Bordeaux (CIVB) afin de présenter le millésime 2022. Le temps chaud, sec et ensoleillé de l’été dernier a produit une grande année bordelaise mais avec une fois de plus, des volumes inférieurs à la moyenne.

Pour la troisième année consécutive, le volume de la récolte bordelaise est inférieur à la moyenne décennale, principalement en raison de la sécheresse qui a eu un effet majeur sur le rendement global du millésime 2022. S’ajoute à cela des événements climatiques extrêmes qui ont également frappé le vignoble entraînant des pertes importantes dans certains cas, notamment plusieurs nuits de gel dans la région début avril et des tempêtes de grêle extrêmes dans la nuit du 20 au 21 juin affectant plus de 10 000 hectares. En conséquence, les rendements produits sont inférieurs d’environ 11% aux moyennes décennales, à 4,1 millions d’hectolitres.

Le rapport du CIVB précise encore que les précipitations sur l’ensemble de l’année sont bien inférieures à la moyenne sur 30 ans, selon les données de Météo-France Direction Interrégionale Sud-Ouest de Bordeaux. Néanmoins, le mois de juin a été pluvieux avec  100 mm contre 70 en moyenne, tandis que juillet n’a vu que 3 mm contre 49 mm à d’habitude et qu’en août les précipitations ont été inférieures de 50%.

Les heures d’ensoleillement au printemps par rapport à la moyenne sur 30 ans ont été supérieurs avec entre autre un mois de mai  enregistrant 67 heures supplémentaires. Idem en été avec les mois de juillet et aout avec plus de 90 heures d’ensoleillement par rapport à la moyenne. Les pluies à la mi-août « ont insufflé une nouvelle vie aux vignes », a déclaré le CIVB, augmentant légèrement le volume des baies tandis que l’alternance de journées chaudes et de nuits fraîches a permis aux raisins d’atteindre « une maturité optimale ».

Cela a donné lieu à l’une des récoltes les plus précoces enregistrées dans la région. Les vendanges ont démarré 15 à 20 jours plus tôt que la normale. Cependant, les baies étaient parfaitement mûres et « dans un état sanitaire particulièrement bon au moment de la récolte ». Le temps doux était « idéal pour une cueillette sans hâte et à parfaite maturité », la cueillette se poursuivant jusqu’à la fin du mois d’octobre.

Les raisins pour les crémants et les vins blancs secs sur les terroirs à maturation précoce ont commencé le 16 août, suivis des cépages pour les vins rosés dix jours plus tard. Les vendanges des cépages rouges ont commencé avec le Merlot des terroirs les plus chauds vers le 1er septembre et les conditions climatiques ont permis quatre à cinq passages successifs dans le vignoble jusqu’à fin octobre. « Les conditions idéales à fin septembre ont favorisé le développement du botrytis (pourriture noble) sur les raisins destinés aux vins liquoreux », indique encore le CIVB.

Les rouges quant à eux, selon le CIVB, sont « exceptionnels, avec des tanins parfaitement mûrs et pourtant sans alcoolémie excessive », avec un « fruité unique, soyeux et concentré sans être lourd ». Il a également noté que le potentiel de vieillissement des vins conçu pour la garde était « particulièrement prometteur ».

Dans le cadre de son rapport du millésime 2022, le CIVB a mis en avant le choix fait dans le vignoble qui « s’est avéré crucial pour résister aux nouveaux records climatiques établis en 2022 ». Il a souligné le retard de la taille pour limiter le risque en cas de gel tardif, l’enlèvement personnalisé des feuilles et le palissage pour protéger les grappes du soleil, l’enherbement pour permettre à la vigne de conserver la fraîcheur du sol, et l’utilisation de l’agroforesterie, en particulier en bordure des parcelles où les arbres peuvent agir comme des écrans solaires. « Toutes ces pratiques, combinées à une connaissance fine de leurs terroirs, ont permis aux viticulteurs de produire des raisins de grande qualité malgré les conditions climatiques difficiles », précise le CIVB, tandis que « les racines profondes des vignes bordelaises et leur résistance naturelle au stress hydrique ont également contribué à la bonne maturation des cépages.

Un rapport qui redonne le moral aux producteurs et devrait mettre l’eau ou plutôt « le Vin à la Bouche » des acheteurs professionnels et qui devrait promettre une Semaine des Primeurs très  actives. Reste à savoir, dès lors, quelles sera l’évolution des prix dans un contexte internationale tendu.  

Source : McViti

La 62e vente des vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges (Côte d'Or), petite sœur des célèbres enchères des Hospices de Beaune, a battu dimanche presque tous les records, confirmant l'engouement pour les bourgognes déjà constaté lors des ventes les années précédentes.

L’Agence France Presse (AFP), dans sa dépêche parue ce dimanche 12 mars, nous informe que les enchères ont pour la première fois dépassé les trois millions d'euros, à 3,603 millions d'euros (hors frais), contre 2,486 millions d'euros en 2022, soit un bond de 45%. Le prix de la pièce ressort à 22 518 Euros hors taxe et hors frais.

"Le record a été battu et bien battu", a jubilé Alain Cartron, maire de Nuits-Saint-Georges, sous les applaudissements de la foule rassemblée au château du Clos de Vougeot, siège de la Confrérie des chevaliers du tastevin, célèbre confrérie bachique bourguignonne.

L'an dernier, seulement 109 pièces (fûts de 228 litres) contre 160 cette année étaient proposées à la vente, en raison du gel tardif qui avait amputé la récolte. En 2021, la 60e vente avait atteint la somme totale de 1,9 million d'euros, pour 114 pièces. En 2022, le prix moyen de la pièce a donc lui aussi atteint un record, à 22 481 euros pour les rouges soit une hausse de près de 35% par rapport à 2021 (16 687 euros) et 58 000 pour l'unique pièce de blanc, soit une envolée de 115% sur 2021.

Pour 2023, l’établissement d'un nouveau record ne faisait guère de doute, le millésime étant "vraiment au sommet de la qualité", a jugé Aymeric de Clouet, expert en vin spécialiste des enchères. Les bourgognes ont, en 2022, bénéficié d'une pluie salvatrice, tombée fin juin à un moment crucial du développement de la vigne, ce qui l'avait armée pour résister à la sécheresse estivale. La forte demande internationale pour les bourgognes, et la rareté de l'offre après un millésime 2021 amputé et moins qualitatif de moitié par le gel tardif survenu cette année-là, promettaient par ailleurs de pousser les enchères.

Pour mémoire, les vins provenaient des plus de 12 hectares de vignes des Hospices de Nuits, presque tous situés à Nuits-Saint-Georges, avec une exception à Gevrey-Chambertin. Tous sont rouges, à l’exception d’une petite quantité de vin blanc (trois barriques cette année) du premier cru des Terres Blanches.

Parmi les vingt cuvées différentes gérées par Jean-Marc Moron, directeur technique des Hospices de Nuits, trois vins provenaient du premier cru monopôle du domaine, Les Didiers et trois des Saint-Georges, qui cherchent actuellement à devenir le premier grand cru de Nuits-St-Georges.

Le lot le plus cher était un fût de premier cru Les Saint-Georges Cuvée Georges Faiveley, acquis pour 55 000 € par le Domaine Faiveley. Un autre vin des Saint-Georges, la Cuvée des Sires de Vergy, a attiré de fortes enchères allant jusqu’à 48 000 € le fût.

Pendant ce temps, une pièce spéciale Les Saint-Georges tirée de certaines des plus anciennes vignes du domaine et nommée en l’honneur du premier donateur de vignobles des Hospices, Hugues Perdrizet, a été achetée pour 40 000 € par la maison Beaunoise Albert Bichot.

Cette année, la Cuvée de charité, assemblage des neuf premiers crus des Hospices, a permis de récolter 63 630 € pour les Blousons Roses, une association caritative qui vient en aide aux personnes vulnérables dans toute la France.

Parmi les principaux acquéreurs des enchères, les Maisons Albert Bichot, Thibault Liger-Belair, Edouard Delaunay, Boisset et Patriarche ont été remarqués. A noter que la Maison Albert Bichot garde son titre de principal acheteur en remportant 22% des enchères.

Pour la quatrième année consécutive, la vente a été menée par le commissaire-priseur Hugues Cortot de Cortot & Associés et l’expert en vin Aymeric de Clouet, et a été diffusée en direct en ligne.

Source: McViti

Les domaines Henri Jayet Armand Rousseau, Emmanuel Rouget, Albert Bichot ou Ponsot en Bourgogne vous font rêver ? Les Hermitages de Jean-Louis Chave vous subjuguent ? Vega Sicilia en Ribeira del Duero vous fascine, Château d’Yquem à Sauternes vous permet d’atteindre le Paradis sur terre ? Tous ces grands noms mais bien d’autres encore tout aussi fantastiques, vous sont proposés à la vente à Paris à la Maison de la Chimie en ce mois de Février.

Paris sera bien la capitale du Vin en cette troisième semaine de février.  En effet, du 13 au 15, Porte de Versailles Wine Paris reçois l’ensemble des acteurs du vin du monde entier pour sa 4ème édition et il espère bien devenir le plus grand salon des professionnels du secteur. Et le 16 et le 17 février, les amateurs et collectionneurs auront les yeux rivés sur la Maison de la Chimie qui accueillera l’une des plus belles ventes aux enchères de l’année avec une offre de vin rarement égalée tant en terme du nombre de lots qu’en terme de qualité. Les plus belles maisons de la France entière et même du monde y seront représentés avec toutefois une présence bourguignonne très marquée ce qui devrait aiguiser l’appétit des acquéreurs. Toute cette belle organisation a été préparée par Thierry de Maigret, commissaire-priseur reconnu et qui s’est déjà illustré dans des superbes ventes aux enchères à Paris ces dernières années.

Le communiqué de presse met l’eau ou plutôt le vin à la bouche : « Depuis plus de cinquante ans, Michel Bonnefond était un passionné de vins. Il a ainsi rassemblé dans sa cave des exemples de toute la production viticole française, de toutes les régions, parcourant sans relâche le vignoble pour y dénicher les meilleurs producteurs qui étaient souvent, à cette époque, des inconnus prometteurs, devenus depuis les icônes de l’élaboration du nectar de Bacchus.

D’une générosité sans équivalent, il partageait sa passion avec ses amis et sa famille, débouchant avec délectation ses meilleurs crus, de la Bourgogne à Bordeaux, de l’Alsace au Languedoc, de la Loire aux Côtes-du [Rhône, sans oublier la Champagne.

Cet assemblage exceptionnel de crus aussi divers, de tous les millésimes d’après-guerre est aujourd’hui présenté à la vente et permet à tous les amateurs d’accéder aux bouteilles les plus rares comme aux vins les plus simples, toujours choisis avec soin et sens de la découverte. Il existe d’autres caves remarquables en France et dans le monde, mais peu qui offrent une telle intelligence du vignoble et une telle diversité.

Entreposés dans une cave naturelle, avec une humidité constante, les vins ont merveilleusement évolué au fil du temps, et les étiquettes portent témoignage de la qualité de la conservation, de par leurs imperfections, qui les ont rendues parfois difficiles à déchiffrer, le mystère s’ajoutant au plaisir de la découverte.

On découvrira par la même occasion   quelques bouteilles de son propre vignoble en appellation Ruchottes-Chambertin, qu’il avait choisi de faire vinifier par Christophe Roumier, cuvée confidentielle que l’on peut enfin acquérir au cours de la vente. »

Après une telle promesse, tous les épicuriens du vin de la planète devraient se précipiter aux enchères. Sachant qu’outre des lots d’exceptions, des vins tout à fait remarquable mais très accessibles en prix sont aussi proposés avec un large choix de vins de Loire, des Champagnes millésimés, un éventail de vins d’Alsace représentant bien la région mais aussi et c’est appréciable, une offre de vins de Provence, du Languedoc Roussillon et du Sud-ouest trop souvent oubliés dans ce genre d’évènement mais que Thierry de Maigret a su mettre en avant pour cette belle vente.

Au-delà des amateurs et collectionneurs, cette vente pour les experts, va être très suivi afin de prendre la température du marché : La Bourgogne va-t-elle battre de nouveaux records ? Les vins de Bordeaux vont-ils repartir à la hausse ? Les Côtes du Rhône vont-ils continuer leur croissance exponentielle ? Quid de l’évolution des vins étrangers proposés ? Et tout cela dans un contexte économique dégradé. Un premier bilan attendu pourra être fait dès le 17 février au soir à la clôture des enchères. A suivre donc mais cette vente devrait faire couler pas mal d’ancre dans le microcosme…

Catalogue

Source: McViti

Le groupe Artémis continue de se développer avec une nouvelle opération de croissance externe mais cette fois-ci en Champagne avec l’acquisition définitive de l’un des fleurons des maisons Champenoises, la Maison Jaquesson.

Jacquesson est fondée en 1798. Ses vignobles de 28 hectares sont situés dans les villages classés grand cru d'Aÿ, d'Avize et d'Oiry et dans les villages classés premier cru de Dizy, d'Hautvillers et de Mareuil-sur-Aÿ, complétés par 15 ha d’achats uniquement en premiers et en grands crus issus de ces villages mais également ceux de Chouilly et de Cumières. La renommée de Jaquesson remonte au XIXe siècle d’une part grâce à Napoléon 1er qui selon la légende disait que ce Champagne était son préféré mais d’autre part parce qu’en 1844, la maison Jacquesson avait déposé le brevet du muselet qui révolutionna le bouchage du Champagne et celui des vins effervassent en général.

Artémis Domaines, qui détenait depuis février 2022 une participation minoritaire dans le capital de Jacquesson aux côtés de la famille Chiquet, vient d’acquérir le solde et devient ainsi l’actionnaire unique de cette maison de champagne emblématique, qui était entre les mains de la famille Chiquet depuis 1974. Une façon, indique un communiqué de Presse annonçant cette opération, de «pérenniser l’avenir» de la maison «et en confier les rênes à un groupe rompu à la culture de terroirs prestigieux et réputé pour produire des vins d’exception dans un respect strict de l’environnement».

Pour rappel, Artémis Domaines compte déjà dans son portefeuille plusieurs joyaux des vignobles français et américains. Majoritairement détenu par la famille Pinault aux côtés de la famille Henriot, Artémis Domaines est propriétaire de Château Latour, 1er grand cru classé 1855 à Pauillac, du Clos de Tart à Morey-Saint-Denis et du domaine d’Eugenie à Vosne-Romanée en Bourgogne, du vignoble de Château Grillet dans la vallée du Rhône, Bouchard Père et Fils à Beaune, William Fèvre à Chablis, Champagne Henriot à Reims, ou encore le domaine Eisele Vineyard situé dans la Napa Valley en Californie et Beaux Frères dans l’Oregon.

Frédéric Engerer, directeur général d’Artémis Domaines, déclare dans le même communiqué: «L’extraordinaire travail de la famille Chiquet, qui a su faire de la Maison Jacquesson un incontournable de la Champagne, reconnue par les amateurs du monde entier et saluée par les plus grands critiques. Son positionnement d’excellence et le tempérament vigneron de ses vins résonnent parfaitement avec les valeurs et les savoir-faire d’Artémis Domaines. Après une période de transmission des savoirs pendant l’année 2022, nous sommes très honorés de pouvoir prendre la relève.» La direction générale de la Maison Jacquesson continuera d’être assurée par Jean Garandeau nommé en septembre 2022. Jean-Hervé Chiquet continuera de siéger au Conseil d’Administration.

Artémis continue donc son développement et nul ne sait ou cette marche en avant va s’arrêter mais les ambitions pour ce groupe sont grandes et les moyens presque illimités. En 2023, nous pourrions à nouveau avoir des nouvelles du groupe via de nouveaux achats tant en France qu’à l’étranger. A suivre, donc.

Source: McViti