jeudi 18 avril 2024
Les prix à Bordeaux seraient-il en train d'exploser?

Les prix à Bordeaux seraient-il en train d'exploser?

À l’approche de Vinexpo, certains propriétaires de grands crus classés bordelais ont décidé de communiquer leurs prix cette semaine.

Une grande partie des Premiers Grands Crus Classés sont désormais mis sur le marché avec la sortie des vins de Château Haut-Brion et Château Mouton Rothschild (il reste encore Château Margaux pour la rive gauche, Château Latour ayant quitté le système de vente en primeur). Le premier est proposé à 420 euros HT départ négociant, un prix en hausse de 9,1%. Château Mouton Rothschild sort au même prix avec une hausse quasi identique de 9,4%. Considéré comme un Premier Grand Cru Classé, Château La Mission Haut-Brion est commercialisé à 336 euros HT départ négociant, une hausse de 12% par rapport au prix de 300 euros du millésime 2015. À noter que Château La Mission Haut-Brion blanc est offert à 480 euros HT un prix identique à 2015.

Sur la rive droite, Château Cheval Blanc vient d’annoncer ses prix ce matin à 552,00 euros HT départ négociant, une très légère hausse de 2% par rapport au millésime 2015. Le marché est désormais dans l’attente de la sortie Château d’Yquem, propriété du groupe LVMH, ainsi que des vins de la famille Vauthier avec Château Ausone notamment.

Selon les négociants, les Premiers Grands Crus Classés ont pris le parti d’une hausse « modérée. » Par contre, c’est une toute autre stratégie que semble adopter les propriétés situées entre 30 et 60 euros. Le plus raisonnable semblent être Château Gruaud Larose qui affiche une hausse de 12,8% au prix de 52,80 euros HT.

En revanche, des hausses plus marquées apparaissent pur d’autres domaines :

  • Château Larcis Ducasse (+15,8% à 52,80 €),
  • Château Lagrange à 34,80 € (+20,8%),
  • Château Malescot St.Exupéry : + 17,8% (41,00 €),
  • Chateau Grand-Puy-Lacoste : + 25% à 60 euros HT contre 48 euros en 2015.
  • Château Calon Ségur : + 17,70% à 62,40 euros,
  • Château Rauzan-Ségla et Château Canon à Saint-Émilion : 18% à 60 euros.

Malgré les acheteurs anglais fragilisés par une Livre Sterling capricieuse pour cause de Brexit, qui appelaient à une hausse modérée, les propriétaires bordelais répondent par des hausses importantes dans un marché que d’aucuns annonçaient morose mais qui semble s’envoler.

Le gel de fin avril en sans doute une explication, les volumes 2017 allant être fortement réduit. Une anticipation liée à la qualité.

Source: Terre de Vins

À propos de l' auteur

Âgé de 45 ans, ingénieur agricole, diplômé de l’IHEDREA (Institut des Hautes Etudes de Droit Rural et d’Economie Agricole en 1995), j’ai poursuivi mes études par un master de Gestion, Droit et Marketing du secteur Vitivinicole et des Eaux de Vie dépendant l’Université de Paris 10 Nanterre et de l’OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin - 1997). Lire la suite...